Rome: Le pape François met une dernière main à l’Encyclique de Benoît XVI sur la foi
Rome, 13 juin 2013 (Apic) Le pape François met une dernière main à l’Encyclique de Benoît XVI sur la foi. Il a indiqué le 13 juin 2013 qu’il terminait la rédaction de cette Encyclique dont le « gros du travail » avait été déjà fait par son prédécesseur, Benoît XVI.
Recevant en audience les responsables du Synode des évêques, le pape a assuré qu’après ce texte « fort » écrit « à quatre mains », il pourrait rédiger une Exhortation apostolique sur l’évangélisation. Dans une discussion improvisée sur l’importance de la « synodalité », le pape François a évoqué la possibilité de rendre permanent le Conseil du Synode des évêques, afin de le convoquer ou de lui demander des avis en cas de besoin.
Laissant de côté le discours préparé pour l’occasion, dans lequel il souhaitait de nouveaux développements pour favoriser plus encore le dialogue et la collaboration entre les évêques, ainsi qu’entre eux et l’évêque de Rome, le pape a confirmé ce qui circulait déjà dans la presse depuis plusieurs semaines. Il a ainsi affirmé qu’il travaillait actuellement à une Encyclique sur la foi.
« C’est un document fort », a confié le pape François aux membres du Conseil ordinaire de la Secrétairerie générale du Synode des évêques, parlant d’une « Encyclique écrite à quatre mains », rédigée sur la base de ce qu’il avait reçu de Benoît XVI. Ce dernier avait déjà fait, selon lui, « le gros du travail ».
Affirmant avoir bien reçu un brouillon de l’Exhortation apostolique conclusive du Synode pour la nouvelle évangélisation, qui s’était tenu au Vatican en octobre 2012, le pape s’est excusé de ne pas avoir répondu. Il a alors expliqué que sa publication en même temps que l’Encyclique sur la foi posait un problème, avouant alors sa crainte que personne n’en parle.
Le pape a alors fait état d’un projet, celui d’offrir une Exhortation apostolique sur l’évangélisation en conclusion de l’Année de la foi, avec « à l’intérieur, les choses du synode, mais dans le cadre plus général de l’évangélisation ». Le pape François a précisé qu’il prendrait du temps pour l’écriture au mois d’août, quand « la maison sera un peu plus tranquille ».
Il a ensuite lancé une conversation de travail spontanée avec les cardinaux et évêques présents, qui lui ont présenté plusieurs propositions de réflexion.
Répondant à leurs questions et à leurs suggestions, le souverain pontife a alors évoqué la possibilité de rendre permanent le Conseil du Synode des évêques, un « instrument très important », afin de le convoquer ou de lui demander des avis en cas de besoin. «La synodalité doit prendre une nouvelle direction, a-t-il souligné, pour exprimer sa singularité et unité au ministère de Pierre». Ce conseil ordinaire se réunit pour l’heure une à deux fois par an.
Parmi les suggestions qui sont parvenues pour le groupe des 8 cardinaux nommés pour réformer la curie, le thème de la recherche d’un « chemin de coordination entre la synodalité et l’évêque de Rome » revient souvent, a précisé le pape, qui a évoqué les nombreuses lettres reçues à ce sujet. Et de conclure que le ministère de Pierre « a besoin de la synodalité dont vous êtes l’expression ». Le thème de la collégialité dans la gestion de l’Eglise avait déjà été abordé lors des congrégations générales qui ont précédé le conclave de mars dernier.
D’autres questions ont également été abordées, notamment la nécessité de mettre un place une étude sur la pastorale familiale, dont les modalités sont encore à définir. « Beaucoup ne se marient pas, vivent ensemble sans être mariés, même chez les catholiques pratiquants », a remarqué le pape, qui entend ainsi soumettre cette question lors de sa rencontre avec les 8 cardinaux, au mois d’octobre prochain.
Enfin, le pape est également revenu sur le sujet de « l’écologie humaine », mise en danger selon lui par les évolutions actuelles de la médecine « qui la détruisent ».
Le fait que le pape évoque la collégialité et la « synodalité » confirme l’hypothèse selon laquelle il entend gouverner l’Eglise et mener à bien ses réformes en faisant appel à des collaborateurs extérieurs au Vatican. C’est ainsi que les 8 cardinaux chargés de réformer la curie proviennent des 5 continents et non du milieu romain, à l’exception d’un seul.
L’élargissement du panel des collaborateurs pourrait même concerner le monde laïc. Selon le vaticaniste italien Sandro Magister, l’un des 8 conseillers, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, aurait fait appel aux services d’un membre de la société de conseil en management McKinsey. Les autres cardinaux seraient aussi en train de demander, chacun de son côté, leur contribution à des gens en qui ils ont confiance et qui présentent des profils divers. (apic/imedia/mm/ami/cp/be)
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