Le pape François insiste sur la collégialité épiscopale
Rome, 29 juin 2013 (Apic) Le pape François a célébré la messe de remise du pallium à 34 nouveaux archevêques métropolitains, le 29 juin 2013 au Vatican. Il a insisté sur la collégialité épiscopale et la collaboration des évêques avec le successeur de Pierre.
Le pape qui, depuis son élection, se présente d’abord comme «l’évêque de Rome» a insisté dans son homélie sur «la communion dans l’Eglise», précisant qu’elle n’était pas synonyme d’uniformité mais de «variété», de «grande richesse», et «se fonde toujours sur l’harmonie de l’unité». «Cela, a assuré le pape devant de nombreux cardinaux et évêques, doit nous pousser à dépasser toujours les conflits qui blessent le corps de l’Eglise».
Sortant du texte qu’il avait devant les yeux, le pape François a alors évoqué «le synode des évêques», l’importance de son «harmonie avec le primat». Comme il l’avait fait deux semaines plus tôt devant le Conseil ordinaire de la Secrétairerie générale du Synode des évêques, le pape a invité l’Eglise à «marcher sur cette route de la synodalité, grandir en harmonie au service du primat».
Ces allusions répétées au rôle du synode laissent entrevoir le sens que le pape élu en mars dernier pourrait donner à la réforme de la curie romaine qu’il entend entreprendre, et plus largement, en matière de gouvernement, à l’importance qu’il entend donner à la collégialité épiscopale, dans l’héritage du Concile Vatican II (1962-1965).
Lors de la célébration solennelle en latin qu’il présidait dans la basilique vaticane au jour de la fête des saints Pierre et Paul, en présence du corps diplomatique, le pape François a également mis en garde devant les dangers d’un esprit mondain. «Quand nous laissons prévaloir nos pensées, nos sentiments, la logique du pouvoir humain, et que nous ne nous laissons pas instruire et guider par la foi, par Dieu, nous devenons pierre d’achoppement», a assuré le souverain pontife. Il a aussi invité les évêques, comme le pape lui-même, à «se laisser consumer par l’Evangile», à ne pas hésiter à «s’exposer en première ligne», à «sortir d’eux-mêmes au service du saint peuple de Dieu «.
Pour la deuxième année consécutive, l’imposition du pallium a eu lieu juste avant la messe, afin de souligner que ce rite n’a pas de caractère sacramentel. 34 nouveaux archevêques du monde entier ont ainsi reçu la petite écharpe de laine des mains du pape, dont 4 des Etats-Unis, 3 du Brésil, 3 d’Inde, ou encore son successeur à la tête de l’archevêché de Buenos Aires, Mario Aurelio Poli. Seul un archevêque n’a pu se rendre à Rome, celui de Huê au Vietnam, Mgr François-Xavier Lê Van Hông.
Comme le veut la tradition, une délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, conduite cette année par le métropolite orthodoxe de Pergame (Italie) Jean Zizioulas, participait à la célébration. Un an après la présence des anglicans du chœur prestigieux de l’abbaye de Westminster, venus chanter aux côtés du chœur de la Chapelle Sixtine, c’est un chœur luthérien de Leipzig (Allemagne). Le célèbre chœur de garçons de la Thomaskirche est celui de l’église de Leipzig où Jean-Sébastien Bach a travaillé comme maître de chapelle. (apic/imedia/ami/bb)
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