France : L'évêque de Fréjus-Toulon appelle à la résistance contre le 'mariage pour tous'

Droit à l’objection de conscience contre une loi inique

Fréjus, 10 juillet 2013 (Apic) Après la promulgation du ‘mariage pour tous’,en France, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, dénonce une ‘police de la pensée’ qui se met progressivement en place. Elle consiste à disqualifier toute opinion qui remettrait en cause le mariage homosexuel, comme si celle-ci constituait en soi un délit. Dans une lettre de trois pages adressée à ses diocésains, l’évêque les invite à faire valoir leur droit à l’objection de conscience contre une loi moralement injuste.

« La démocratie qui fait alliance avec le relativisme éthique risque de consacrer le règne de l’arbitraire et de se transformer en un totalitarisme sournois ou déclaré », écrit sur un ton particulièrement ferme, Mgr Rey.

Dénonçant « le caractère extrêmement minoritaire de la revendication d’un mariage dit homosexuel, imposé par une élite intellectuelle et politique, puissamment relayé par les médias, » Mgr Rey s’en prend à ‘l’idéologie du gender’ qui revient à « contester que le sexe soit une donnée de nature ».

Un grave recul anthropologique

Pour l’évêque de Fréjus, « la loi Taubira fait partie de ces lois moralement injustes, auxquelles la conscience chrétienne ne peut souscrire. Il est des circonstances où la résistance morale devient une obligation. » Il n’est pas question cependant pour Mgr Rey de faire obstacle aux « mariages homosexuels » qui vont être célébrés, mais « il est urgent de garantir aux personnes qui seront concernées par son application un droit à l’objection de conscience ».

L’évêque de Fréjus-Toulon étend ce droit au-delà des maires ou des officiers d’état-civil aux professeurs qui pourraient être contraints d’enseigner que le mariage homosexuel est une alternative équivalente au mariage entre personnes de sexes différents.

Citant le cardinal Bergoglio, futur pape François, Mgr Rey rappelle que « le mariage précède l’État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l’Église. Par conséquent, l’adoption de la loi est un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d’un homme et d’une femme) n’est pas la même chose que l’union de deux personnes de même sexe ». (apic/com/mp)

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