«Campagne de diffamation contre le public haredi», dénonce le vice-maire de Beit Shemesh

Israël: Les juifs ultra-orthodoxes imposent la discrimination des femmes dans les bus

Jérusalem, 14 août 2013 (Apic) Alors que la séparation forcée des sexes que veulent imposer les juifs ultra-orthodoxes (« haredis ») sur certaines lignes de bus de la compagnie publique Egged a été déclarée illégale par la Cour suprême israélienne, les « haredis » ne l’entendent pas de cette oreille. Ils accusent la coopérative Egged d’avoir entrepris une « campagne de diffamation contre le public haredi », selon le vice-maire de Beit Shemesh, une ville située à quelque 30 kilomètres à l’ouest de Jérusalem comportant une forte proportion de juifs ultra-orthodoxes.

Le vice-maire Shmuel Greenberg, membre du parti ultra-orthodoxe ashkénaze « Yahadut Hatorah » (Judaïsme unifié de la Torah), s’en prend à Egged, dont certains chauffeurs veulent faire respecter la loi interdisant la discrimination. Greenberg parle de « diffamation » parce qu’un chauffeur de bus a appelé la police après qu’un couple de juifs « haredis » eût intimidé une jeune femme dans un autobus d’Egged afin qu’elle se déplace dans une zone « réservée aux femmes », à l’arrière du bus, à l’écart des hommes.

Les femmes confinées à l’arrière du bus sur une ligne « kasher »

Le couple ultra-orthodoxe a été arrêté par la police pour avoir tenté de forcer Rachel Rosenfeld à quitter son siège à l’avant du bus 497 qui se dirigeait vers Bnei Brak, une ville de la banlieue Nord-Est de Tel Aviv qui, après Jérusalem et New York, présente la plus grande concentration de juifs ultra-orthodoxes au monde. Les « haredis » considèrent que la ligne Egged de Beit-Shemesh à Bnei Brak est une ligne « kasher ».

Suite à cet incident, provoqué par cette tentative de discrimination sexiste de la part d’extrémistes ultra-orthodoxes, une véritable émeute a éclaté le mois dernier à Beit Shemesh et des autobus publics ont été la cible de jets de pierres.

Les fanatiques s’en prennent aux femmes vêtues de façon « indécente »

La communauté ultra-orthodoxe de Beit Shemesh a déjà été au centre d’une controverse au sujet de l’égalité des femmes dans les transports publics en 2012. Beit Shemesh, une ville de près de 80’000 habitants, était plutôt tranquille depuis les violences de la fin 2011, quand des extrémistes avaient organisé des manifestations quotidiennes devant l’école sioniste-religieuse « Orot Banot », réservée aux filles. Ces fanatiques crachaient sur les jeunes filles, les traitant de « prostituées », parce qu’ils estimaient qu’elles étaient vêtues de façon « indécente ».

Le 26 décembre 2011, la police israélienne avait été attaquée à coups de pierres par des fanatiques religieux dans cette ville du centre d’Israël, parce qu’ils avaient reçu l’ordre de faire disparaître des rues de Beit Shemesh tous les signes discriminant et excluant les femmes. Un signal au centre de la ville, placé sous l’égide de la municipalité, ordonnait aux femmes d’utiliser un trottoir séparé, de marcher rapidement, sans attirer une foule, et sans se parler. (apic/haar/jpost/be)

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