Assise: Le pape François rencontre les clarisses de la Basilique Sainte-Claire

Une religieuse doit être une «experte en humanité»

Assise, 4 octobre 2013 (Apic) A l’image de l’Eglise, la religieuse doit devenir une «experte en humanité». C’est ce qu’a affirmé le pape François devant une trentaine de clarisses de la basilique Sainte-Claire, à Assise, dans l’après-midi du 4 octobre 2013.

Improvisant devant les sœurs du monastère lors d’une rencontre émouvante, le souverain pontife les a invitées à ne pas être trop «spirituelles» mais à insister sur leur part d’humanité. Ainsi, lorsque quelqu’un se rend au parloir d’un monastère, peut-être qu’il ne verra rien d’extraordinaire, mais il trouvera une religieuse «experte en humanité», à l’écoute, a expliqué le pape, paraphrasant Paul VI (1963-1978) dans l’Encyclique Populorum progressio (1967).

Le pape François a ensuite évoqué la figure de sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), réformatrice du Carmel, «concurrente» des clarisses, qui recommandait de donner un «bifteck» si une moniale n’était pas assez incarnée. Il a ensuite recommandé aux religieuses de ne pas avoir un «sourire d’hôtesses de l’air» mais bien un sourire de joie. Plusieurs des réflexions du pape ont déclenché des rires francs au sein du groupe des 35 sœurs assises face à lui dans la petite chapelle du crucifix de Saint-Damien.

Le monastère, a poursuivi le pontife, ne doit pas être un purgatoire mais une famille. Pour cela, il convient d’une part d’être toujours dans la «contemplation de Jésus, Dieu et homme» et de l’autre, d’avoir à cœur la vie de communauté.

Le pape s’est recueilli sur le tombeau de sainte Claire

Peu avant, le pape s’était recueilli sur le tombeau de sainte Claire (1194-1253), disciple de saint François (1182-1226) et fondatrice des Pauvres dames, ou clarisses, avant de prier en silence devant le crucifix de Saint-Damien qui, selon la tradition, parla au « poverello » d’Assise.

Aux côtés du pape, dans la petite chapelle, se tenaient les membres du Conseil des cardinaux qui avaient travaillé avec lui ces derniers jours au Vatican. Le cardinal américain Sean Patrick O’Malley était vêtu de sa bure de moine capucin. Une à une, avant son départ, les clarisses ont salué le pape, lui confiant parfois des histoires très personnelles. (apic/imedia/mm/ami/bb)

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