Du show-biz aux héros anonymes en passant par le Christ
Fribourg, 9 novembre 2013 (Apic) La journaliste-vedette Frédérique Bedos a tenu en haleine le millier de participants présents, samedi soir 9 novembre 2013, à la soirée de la rencontre Prier-Témoigner à l’aula de l’Université de Fribourg. Après avoir côtoyé durant 20 ans des stars de la chanson dans le monde entier, elle vit une conversion chrétienne radicale puis lance «Imagine», un projet philanthropique qui présente des héros anonymes à travers des moyens métrages.
C’est devant une Aula Magna pleine à craquer que Frédérique Bedos a témoigné de son parcours de vie, qui démarre sur des bases plutôt difficiles: père absent, mère esseulée, démunie et malade mentale. Dès l’âge de 3 ans, elle rejoint une maison d’accueil tenue par un couple chargé de porter les projets de l’organisation Terre des Hommes de Edmond Kaiser en France. En raison des grandes difficultés de sa mère à assumer ses responsabilités, l’enfant unique est adoptée et se retrouve avec une vingtaine de frères et sœurs, presque tous issus de pays du Sud.
Elle connaît alors un sentiment de sécurité, en compagnie d’un couple stable. Sa mère adoptive est profondément croyante. «Elle ›croit Dieu’, elle a une extraordinaire confiance en Lui», affirme-t-elle. La jeune Frédérique est alors persuadée que le Père céleste la protège, mais sans pour autant manifester une foi à déplacer les montagnes.
Le couple adoptait des enfants que l’on considérait alors comme «inadoptables». «Une situation impossible», affirme Frédérique Bedos. Et pourtant ça marche. La petite sourde Cathy prend sous son aile le Camerounais Gaston, défiguré et aveugle à cause d’un feu. Pierre-Vincent, un enfant français né sans jambes ni bras, rejoint la famille et devient pour tous une source d’espérance. «Je ne l’ai jamais entendu se plaindre», assure sa grande soeur. Et lorsque des gens de l’extérieur venaient confier leurs misères auprès de la mère de famille, ils reprenaient espoir en voyant ce gosse se déplacer allégrement à l’aide de ses moignons sur sa planche à roulettes.
Il arrivait que les projets de la famille se heurtent au manque de moyens financiers. Alors c’est Dieu qui y pourvoyait. Ce fut notamment le cas lorsque le couple adopteur a voulu acquérir une maison plus grande. Un héritage inattendu a permis de réaliser la transaction.
Au terme de ses études, Frédérique Bedos se lance par le hasard d’une opportunité dans le journalisme. Durant 20 ans, elle côtoie les chanteuses et chanteurs vedettes du monde entier, fait des interviews, réalise des émissions TV et radio, … Elle devient célèbre mais sent qu’elle n’est pas en ordre avec elle-même. Lors du décès d’un neveu, la famille se resserre et sa mère invite les enfants à participer à un rassemblement de prière. Alors qu’elle ne se préoccupait plus de Dieu depuis longtemps, Frédérique Bedos s’y rend avec plaisir. Sur place, Elle n’en finit pas de pleurer. Vers la fin du rassemblement, un Père dominicain lui adresse trois paroles «d’amour». Elle sent qu’en réalité, c’est Jésus qui lui parle. Elle tombe à terre, terrassée, tremblante et pleurante. Le changement de vie est radical. Après un temps de désert et de réflexion, elle décide de rompre totalement avec sa carrière de journaliste vedette et se lance dans le projet «Imagine», qui consiste à présenter des «héros anonymes». «Alors que les médias ont tendance à présenter le pire, j’avais décidé de mettre mes compétences de journaliste au service du meilleur», a-t-elle lancé, avant de clore la rencontre comme elle l’avait débuté : à genoux et en prières.
Durant l’après-midi du 9 novembre, les jeunes ont pu assister au spectacle – témoignage du groupe GOodLight, formé d’une dizaine de jeunes entre 16 et 24 ans. «Larguez les amarres» entraîne les spectateurs dans une croisière en paquebot où les participants et les employés sont en quête de bonheur. Le trouveront-ils dans le sport, la réussite professionnelle, les repas raffinés ou encore la recherche effrénée d’un partenaire? De déceptions en illusions, il apparaîtra que Dieu seul permet de combler les attentes dans la plénitude.
Les sketchs, les paroles, la chorégraphie et la musique ont permis de faire mouche auprès des quelque 300 jeunes présents et ont constitué des vecteurs efficaces pour faire passer le message d’espérance.
GOoDlight a été créé en 2006 par trois jeunes issus d’une communauté évangélique ayant à coeur de partager leur croyance en Dieu à travers différents moyens tels que la danse et le mime. Le groupe a commencé par faire de petites représentations dans les rues. En 2008, GOoDlight a proposé son premier spectacle solo qui a attiré plus de 500 spectateurs.
Le répertoire s’est développé avec l’ajout de sketchs, de clips et de partages. En 2011, GOoDlight est parti en tournée avec son spectacle «Et si… ?». Le succès a poussé les jeunes à reproduire l’expérience en 2012 avec le spectacle «IT’S TIME!».
Le groupe est composé d’une dizaine de jeunes entre 16 et 24 ans, principalement du Jura-bernois. «Nous sommes issus de milieux divers et appartenons à différentes Eglises chrétiennes», a affirmé à l’Apic Fabian, 24 ans, de Malleray. «C’est lors d’un spectacle donné à Fribourg il y a deux ans que nous avons été contactés par les responsables de Prier – Témoigner en vue d’une participation au rassemblement.»
(apic/bb)
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