Paris, 22février(APIC) Un millier de coptes catholiques vivent dans la
région parisienne. Ils sont trente fois moins nombreux que les coptes orthodoxes. Des proportions comparables à celles de l’Egypte, pays par ailleurs musulman à 90%. Pour en savoir davantage sur la communauté copte catholique de la régon parisienne, « Paris Notre-Dame » a rencontré le responsable, le Père Iskandar Wadie.
Minorité de la minorité, les coptes catholiques sont les descendants de
l’Eglise fondée par saint Marc. De 3’000 qu’ils étaient en 1895 lors de la
nomination de leur patriarche par Léon XIII, ils sont aujourd’hui près de
200’000.
L’Eglise copte, déformation du grec aiguptos, égyptien, a traversé au
5e siècle la crise monophysite. Une partie de l’Eglise d’Alexandrie rejette
alors la doctrine du Concile de Chalcédoine (451) sur les deux natures du
Christ « vrai Dieu et vrai homme ».
Les coptes orthodoxes – plus de huit millions dans le monde – ne sont
donc pas issus du schisme de 1054 entre les Eglises d’Orient et d’Occident,
mais de la séparation post-chalcédonienne. L’adjectif « orthodoxe » les distingue de la fraction qui a toujours été rattachée à l’Eglise catholique.
Son nombre a augmenté avec la présence de missionnaires franciscains, jésuites et lazaristes.
Depuis 1970, date à laquelle se sont assouplies les conditions d’émigration, les coptes quittent l’Egypte pour des raisons religieuses ou économiques. Ils fuient la pression des musulmans fondamentalistes et les difficultés qui leur sont faites pour accéder aux postes à responsabilités.
C’est donc une élite culturelle qui s’installe en Occident. Des jeunes
bardés de diplômes universitaires acceptent, dans un premier temps, d’exercer des métiers subalternes dans les restaurants ou le bâtiment.
Comme un curé de campagne
En 1988, le Père Wadie devient recteur de la mission copte catholique à
Paris. Vicaire à mi-temps à Saint-Pierre de Montmartre où il réside, il est
curé, sans église, des 200 familles coptes de la région parisienne. Tous
les dimanches à 11h30, il célèbre la liturgie alexandrine dans la chapelle
des Frères hospitaliers de Saint-Jean de Dieu. Prêtre de deux rites, oriental et occidental, Mgr Iskandar a le titre d’Higoumène, titre conféré par
l’Eglise orientale lors d’une ordination liturgique. Mais il se déplace aux
quatre coins de Paris comme un curé de campagne: visite aux familles coptes, catéchèse à domicile…
La langue copte, langue de l’Egypte ancienne, était la langue liturgique. Elle est de plus en plus remplacée par l’arabe et le français.
(apic/pnd/pr)
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