A l’origine de l’athéisme, également des éléments irrationnels
Washington, 16 janvier 2014 (Apic) Dans son livre « Foi de l’orphelin: la psychologie de l’athéisme » (Faith of the Fatherless: The Psychology of Atheism), le psychologue catholique américain Paul C. Vitz suggère que les « grands athées » de l’histoire, comme Nietzsche ou Voltaire, le sont devenus à cause d’une mauvaise relation avec leur père. L’ouvrage de 1999, sur le point d’être révisé et réédité, stipule avant tout que, contrairement à ce que prétendent les athées, des éléments également irrationnels sont à l’origine de leur vision du monde.
Paul C. Vitz, ayant constaté qu’un grand nombre d’athées convaincus de l’histoire avaient des pères absents ou corrompus, considère que cela a « endommagé leur capacité à nouer une relation avec le Père céleste », rapporte l’agence d’information américaine « Religion News Service » (RNS). Dans le même ordre d’idées, il note que de grands penseurs croyants, tels que Blaise Pascal, l’activiste anti-esclavagiste William Wilberforce ou l’opposant au nazisme Dietrich Bonhoeffer, avaient des relations très positives avec leur père, les rendant ainsi plus aptes à créer un lien avec Dieu.
« Il faut comprendre que l’athéisme trouve en bonne partie son origine dans les orientations émotionnelles que nous développons vis-à-vis de la vie, des autres et de nombreux éléments », affirme le professeur de psychologie de l’école catholique d’Arlington, en Virginie.
Lors de sa première parution, en 1999, le livre a polarisé les critiques. Les médias religieux l’ont en général encensé. Les milieux athées l’ont au contraire voué aux gémonies. Le « Skeptic magazine » l’a par exemple qualifié d’ « insultant pour ceux qui sont devenus non croyants après un rigoureux processus d’étude et de réflexion ».
Le livre a connu un succès particulier dans les milieux chrétiens, qui considèrent en général le déclin de la famille traditionnel comme une menace pour leurs croyances, relève RNS.
L’auteur et l’éditeur ont justifié la révision du livre par les changements importants qui se sont produits depuis plus d’une décennie dans le monde de la croyance et de la religion. Ils citent notamment l’essor du « nouvel athéisme », et de ses militants, tels que Richard Dawkins, Christopher Hitchens ou encore Daniel Dennett. « Le livre est devenu plus pertinent du fait de la forte augmentation des Américains se déclarant athées, agnostiques ou sans religion depuis le début du XXIe siècle », précise Mark Brumley, président d’Ignatius Press, la maison d’édition catholique qui donnera une seconde vie à l’ouvrage. « Certains athées veulent faire croire que leur point de vue est uniquement rationnel. Le livre de Paul C. Vitz démontre que, comme de nombreux systèmes de croyances, l’athéisme est, de façon non négligeable, constitué d’éléments irrationnels », affirme l’éditeur. (apic/rns/rz)
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