Rome: Le pape bénit les agneaux dont la laine sera utilisée pour le pallium des archevêques

Cérémonie traditionnelle pour la sainte Agnès

Rome, 21 janvier 2014 (Apic) Le pape François a béni, le 21 janvier 2014, les deux agneaux dont la laine servira à la confection du pallium des nouveaux archevêques. La cérémonie traditionnelle se déroule le jour de la fête de sainte Agnès, vierge et martyre romaine du début du IVe siècle.

Le pape François a béni les deux agneaux dans la maison Sainte-Marthe au Vatican. Le lieu du cérémonial représente la seule entorse à la tradition puisque les animaux étaient auparavant présentés au pontife dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique. Les animaux étaient installés dans des corbeilles décorées de roses blanches ou rouges et leurs têtes étaient ornées de ces mêmes fleurs.

Comme le veut la tradition, leur laine sera utilisée pour confectionner le pallium qui sera remis le 29 juin prochain, jour de la solennité des saints Pierre et Paul, à chacun des archevêques métropolitains nommés dans l’année. Ce jour-là, le pape bénira les ornements qui auront été placés au préalable pendant quelques heures sous l’autel majeur de la basilique Saint-Pierre, non loin de la tombe de l’apôtre.

Le pallium

Ornement liturgique d’honneur et de juridiction depuis le IVe siècle, le pallium est une sorte d’écharpe blanche sur laquelle sont habituellement brodées six croix de soie noire, qui symbolisent les plaies du Christ. Cet insigne épiscopal symbolise le pouvoir pontifical et exprime l’union étroite des évêques avec le pontife, mais aussi la sollicitude du «bon pasteur» qui porte les brebis sur ses épaules.

C’est en souvenir d’une ancienne coutume que le pape bénit ces agneaux le jour de la fête de sainte Agnès, morte à l’âge de 13 ans. Cette sainte romaine subit le martyre vers l’an 304 sur l’emplacement actuel de la place Navone, au cœur de Rome, lors des persécutions antichrétiennes ordonnées par l’empereur Dioclétien. Après avoir tenté en vain de faire renoncer Agnès à son vœu de pureté conservée pour Jésus, ses bourreaux lui infligèrent un coup d’épée à la façon dont on tuait les agneaux à cette époque. C’est pourquoi l’iconographie traditionnelle représente sainte Agnès avec cet animal.

Avant d’être présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran, les agneaux. élevés au couvent romain de San Lorenzo in Panisperna, sont bénis sur l’autel de la basilique romaine de Sainte-Agnès hors-les-murs, sur la via Nomentana, au nord de la capitale.

Traditionnellement les pallia sont tissés par les sœurs bénédictines de Sainte-Cécile, dans le quartier romain du Trastevere. Aujourd’hui, ces religieuses âgées font appel à un tiers pour leur confection. (apic/imedia/mb/rz)

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