Accueil des personnes vivant des situations de précarité matérielle, sociale et spirituelle
Moudon, 1er février 2014 (Apic) Dans le but d’accueillir les personnes vivant des situations de précarité matérielle, sociale et spirituelle, les Eglises catholique et réformée du canton de Vaud ont ouvert «Le Roseau». La réalisation de cette «Maison de la solidarité» se fait en partenariat avec la fondation du Poyet à Moudon, qui dispose d’un lieu équipé notamment pour des rencontres de familles ou d’associations.
Située au 1er étage de l’«Epicerie du cœur», ouverte le jeudi soir à la rue du Poyet, «Le Roseau» accueille les personnes vivant des situations de précarité matérielle, sociale et spirituelle, du lundi au vendredi, entre 11 heures et 17 heures. La Maison de la solidarité est animée par Marie-Antoinette Lorwich, de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud (ECVD), et Bernard Goballet, de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV).
Cette activité est soutenue par la Fondation du Poyet présidée par Jan de Haas, pasteur à Moudon, anciennement pasteur de rues à Lausanne. La Fondation a acheté le bâtiment grâce à ses fonds propres, des dons de la Loterie romande (85’000 francs) et de 26 donateurs qui ont versé 1000 francs chacun. Après avoir rénové et aménagé le local du premier étage, elle le met notamment à disposition des Eglises pour cette permanence sociale.
Besoins matériels et spirituels
Comme l’explique Marie-Antoinette Lowrich, cette Maison de la solidarité est importante pour écouter les besoins des personnes, leurs questionnements spirituels, leur solitude. «En leur offrant un espace, nous cherchons à les rassembler et à vivre une expérience communautaire». Ce sera par exemple la préparation d’un repas dont les ingrédients seront mis à disposition par l’intermédiaire de l’Epicerie du cœur. Cette dernière est alimentée par la Fondation «Table suisse». Ce réseau de bénévoles récupère chaque jour à travers la Suisse quelque 12 tonnes de denrées alimentaires auprès de producteurs, de grands distributeurs de détaillants et les distribue gratuitement à des institutions sociales telles que foyers pour sans-abri, cuisines populaires, centre d’accueil urgents et diverses autres œuvres.
Les deux animateurs de la Maison de la solidarité peuvent compter sur le soutien d’une dizaine de bénévoles pour l’accueil quotidien d’une vingtaine de personnes. Les animateurs mettent aussi en place un réseau de soutien pour aider les visiteurs dans leurs démarches administratives, notamment les migrants, en collaboration avec le Point d’appui des Eglises à Lausanne. «Le Roseau» se veut enfin un lieu spirituel et de prière.
«Nos visiteurs se posent beaucoup de questions sur Dieu, se révoltent. Nous écoutons leurs cris, leurs besoins, et tâchons d’y répondre. C’est un lieu d’intégration pour les personnes aux origines très diverses et nous cherchons à les faire s’exprimer tous en français», notent-ils.
Pourquoi ce nom, «Le Roseau» ? L’animatrice catholique explique qu’il a été trouvé dans la Bible. «Le roseau se plie sans se casser; il se redresse, il se relève; au ›Roseau’, on pourra offrir l’expérience d’épreuves vécues».
Ce centre d’accueil à Moudon est ambitieux. C’est le premier ouvert par les Eglises tous les jours de la semaine. A Nyon vient d’être inauguré un centre semblable, mais il n’est ouvert que deux jours par semaine, comme le centre inauguré à Vevey il y a une année. (apic/jbw/be)
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