Les évêques de la province dénoncent une «main noire» qui manipule les jeunes
Kinshasa, 20 février 2014 (Apic) Les évêques du Katanga, au sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC), dénoncent la présence d’une «main noire qui manipule et transforme les jeunes de la province en tueurs impitoyables». Elle facilite l’approvisionnement en armes et minutions aux miliciens dans cette province.
Dans une lettre pastorale intitulée « Pleurons avec ceux qui pleurent » publiée le 19 février 2014 et reprise sur le site de radio Okapi, les évêques fustigent l’attentisme du gouvernement central de Kinshasa, la capitale, face au drame qui se déroule au Katanga. Ils déplorent les incursions des milices ›Maï-Maï Bakata Katanga’ en pleine ville de Lubumbashi, chef-lieu du Katanga, ainsi que dans d’autres localités de la province.
Les prélats appellent le gouvernement congolais à publier les résultats de l’enquête sur l’évasion du chef de guerre Gédéon Kyungu. Ils réclament la mise en place d’une procédure pour le déférer devant les juridictions internationales, en compagnie de Ferdinand Ntanda Imena, un autre chef du mouvement Bakata Katanga.
Tout en lançant un appel aux dirigeants de la RDC à mettre fin aux conflits armés dans cette province et à apporter de manière efficace, de l’aide aux sinistrés, les évêques exhortent la Monusco (Mission des Nations-Unies au Congo), à prêter main-forte aux Forces armées de la RDC (FARDC), pour neutraliser les miliciens et favoriser l’organisation des secours.
Les évêques du Katanga invitent les Maï-Maï Bakata Katanga à déposer les armes, à réintégrer la vie sociale et à contribuer au développement de la province. Ils demandent encore aux hommes politiques, de soutenir l’élan dynamique du développement de la province et de privilégier le dialogue comme moyen de résoudre leurs différends. (apic/ibc/mp)
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