Nombreux départs vers les Eglises évangéliques
Washington, 12 mai 2014 (Apic) L’Eglise catholique des Etats-Unis devient de plus en plus hispanique. Mais, dans ce qui peut sembler un mouvement contradictoire, les hispaniques deviennent de moins en moins catholiques. En fait, la population hispanique, dont la majorité est catholique, augmente aux Etats-Unis. Parallèlement de plus en plus d’hispaniques élevés dans la foi catholique deviennent protestants ou sans confession.
En 2012, un tiers des catholiques américains étaient hispaniques, mais le pourcentage des hispaniques catholiques est tombé de 67% en 2010 à 55% en 2013, rapporte une récente étude de l’institut de sondage étasunien « Pew Research Center », relayé par le journal « National Catholic Reporter » (NCR). Parmi les 12% qui ont quitté le catholicisme, 4% sont devenus protestants évangéliques et 8% ont abandonné tout identification à une quelconque religion. Si la tendance se poursuit, les catholiques composeront moins de la moitié de la population hispanique en 2015.
Cette population originaire d’Amérique latine a largement augmenté aux Etats-Unis durant la dernière décennie, principalement du fait de l’immigration. Elle représente aujourd’hui près de 17% de la population américaine.
Les protestants comptent maintenant pour 22% de cette communauté hispanique.16% appartiennent à des groupes évangéliques et 5% à des Eglises protestantes ‘mainstream’ (du courant dominant). Les hispaniques se déclarant sans confession sont maintenant 18%.
L’étude précise que ce phénomène de « dé-catholicisation » des hispaniques est mondial et qu’il ne concerne pas seulement les Etats-Unis.
Les principaux motifs de départ évoqués sont le besoin d’appartenir à une structure plus intégrative, où les célébrations sont plus animées et plus interactives. Le « Pew Research Center », spécialisé dans les questions religieuses, note également qu’une majorité de catholiques hispaniques aux Etats-Unis sont en porte-à-faux avec l’enseignement de Rome, principalement sur les questions de divorce et de contraception.
Ces chiffres a priori négatifs concernant les départs de l’Eglise doivent cependant être relativisés. Mark Gray, de l’institut cahtolique « Center for Applied Research in the Apostolate » de l’Université de Georgetown, à Washington, souligne que le taux de rétention de l’Eglise catholique de ses membres est en général meilleur que celui de la plupart des autres religions. (apic/ncr/rz)
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