Ils sont détenus dans le camp de Holot sans jugement et pour une durée indéterminée
Holot/Néguev, 1er juillet 2014 (Apic) D’importantes forces de police israéliennes ont évacué manu militari lundi 30 juin des centaines de requérants d’asile africains qui campaient sur la frontière égyptienne. Ces réfugiés ont quitté le 27 juin le camp d’internement pour immigrants illégaux de Holot, dans le désert du Néguev, pour protester contre leur maintien en détention sans procès et pour une durée indéterminée.
Le Vicariat pour les catholiques de langue hébraïque en Israël a fait parvenir un compte-rendu de Sœur Azazet sur le centre de détention de Holot, où sont détenus près de 2’300 demandeurs d’asile du Soudan et de l’Erythrée. Sœur Azezet a en effet rendu visite samedi dernier aux demandeurs d’asile.
Après avoir parcouru des dizaines de kilomètres dans le désert du Néguev, plus d’un millier d’immigrés illégaux africains ont entamé samedi 28 juin un sit-in près de la frontière égyptienne pour dénoncer leur détention « inhumaine et sans limite de temps », ont indiqué leurs représentants. Ces demandeurs d’asile avaient quitté la veille le camp de rétention de Holot, où ils sont détenus.
Holot, qui a été inauguré l’année dernière, est un centre abritant les migrants en attente de leur transfert. Les migrants y sont envoyés sur ordre du ministère israélien de l’Intérieur.
L’armée israélienne a stoppé les migrants à environ un kilomètre de la frontière. Les demandeurs d’asile se sont arrêtés dans la forêt de Nizana et ont dressé un camp de fortune. Ils affirmaient vouloir refuser de retourner à Holot. Dans un état de désespoir extrême, ils en ont appelé au Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés afin qu’il intervienne et les aide à trouver une solution. Pendant la journée, ils ont été rejoints par un nombre croissant de demandeurs d’asile venus du centre de détention, mais aussi par des militants et d’autres demandeurs d’asile de Tel Aviv, Jérusalem et Arad, venus soutenir leur protestation.
Les colonies des environs ont apporté de l’eau aux demandeurs d’asile et des églises d’Arad et de Jérusalem leur ont envoyé de la nourriture. Samedi, une délégation des Médecins pour les droits de l’homme (Physicians for Human Rights) a rendu une visite pour effectuer des examens médicaux des demandeurs d’asiles.
Entre-temps, selon la presse israélienne, les forces de police ont arrêté des centaines de migrants campant sur la frontière égyptienne et refusant de retourner à Holot, pour les interner dans la prison de Saharonim, près de la frontière égyptienne, dans une région du désert du Néguev au climat extrêmement pénible. (apic/lpj/be)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse