Deux héros et figures incontournables de l’Albanie
Rome, 18 septembre 2014 (Apic) Lors de son déplacement d’une journée en Albanie, le 21 septembre 2014, le pape François devrait rendre hommage à deux figures incontournables au « Pays des aigles »: Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), et le héros national Georges Skanderberg (1404-1468).
Mère Teresa est née le 26 août 1910 à Skopje (actuelle Macédoine), sous le nom d’Anjezë Gonxha Bajaxhiu, de parents catholiques originaires de la région de Mirdita (Nord de l’Albanie). Entrée en 1928 chez les Sœurs de Lorette, elle part pour l’Inde. Pendant 20 ans, elle y est enseignante. Mais après avoir fondé sa propre congrégation en 1950, les Missionnaires de la Charité, elle consacre sa vie aux pauvres, aux malades et aux mourants, d’abord en Inde puis dans d’autres pays, pendant plus de 40 ans.
En décembre 1990, elle effectue un voyage dans sa terre natale, l’Albanie, marquée par plusieurs décennies d’un gouvernement communiste qui avait imposé l’athéisme et obtient la réouverture de plusieurs églises et le retour de prêtres émigrés. La religieuse va aussi nettoyer des mosquées désaffectées, s’attirant l’admiration de nombreux musulmans de Tirana. En mars 1991, elle assiste à l’inauguration de la première maison des Missionnaires de la Charité en Albanie. Deux ans plus tard, elle participe à la première visite d’un pape dans le pays, celle de Jean Paul II, qui ne manque pas de la saluer tout particulièrement, à Scutari. Elle décède 5 septembre 1997 à Calcutta.
Aujourd’hui, Mère Teresa est un symbole pour tous les Albanais, pas seulement les catholiques, et de nombreuses statues la représentent à travers le pays. En 2010, l’Albanie a aussi commémoré le centenaire de sa naissance et réclamé sans succès le transfert à Tirana de sa dépouille, inhumée en Inde. Mère Teresa a été béatifiée par Jean Paul II le 19 octobre 2003. Arrivé à l’aéroport ›Mère Teresa’ de Tirana, le pape François célèbrera la messe sur une grande place de la ville qui porte aussi le nom de la religieuse.
Issu de la famille noble des Kastrioti, Georges Castriota est livré en otage au sultan ottoman Murad II en 1422, qui lui donne une instruction militaire et l’initie à la foi islamique. Excellent combattant, il suscite l’admiration des Turcs qui lui donnent le surnom de « Iskander Bey », ce qui signifie « prince Alexandre ». Par translittération, ce surnom est devenu Skanderberg dans les langues européennes.
En 1443, Skanderberg abjure l’islam pour revenir à la foi catholique. Il profite alors d’offensives hungaro-polonaises contre les Turcs pour déserter l’armée ottomane avec 300 Albanais. Il s’établit dans la forteresse de Kruja, sa ville natale, où il hisse le drapeau de ses armoiries, devenu depuis le drapeau de l’Albanie indépendante.
Pendant 25 ans, il tient tête à l’armée ottomane, vainquant le sultan Mourad II en 1450, et Mehmet II, conquérant de Constantinople, en 1446 et 1467. Il bénéficie du soutien du pape Nicolas V et du roi d’Aragon et de Sicile Alphonse V. Aujourd’hui, de nombreux édifices et monuments ont été bâtis en son honneur, dont la forteresse de Kruja, transformée depuis en musée. (apic/imedia/bl/bb)
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