L’archevêque de Tirana est sûr que le pape aura une pensée pour les chrétiens d’Irak
Tirana, 21 septembre 2014 (Apic) Lors de sa courte visite en Albanie, le 21 septembre 2014, le pape François entend montrer au monde qu’il est possible de vivre en paix entre religions dans un pays à majorité musulmane. C’est ce qu’à expliqué à l’agence I.MEDIA Mgr Rrok Mirdita, archevêque de Tirana-Durrës, confiant que le pape ne pourrait pas «ne pas penser aux chrétiens qui vivent en Irak».
I.MEDIA: Le pape François a choisi pour son premier déplacement européen un pays où l’Eglise a particulièrement souffert. Quel sens possède cette visite à vos yeux ?
Mgr Rrok Mirdita: Si vous allez sur le grand boulevard des vétérans de la nation, qui fut longtemps le haut lieu du régime communiste, vous verrez qu’il a été décoré avec les portraits des martyrs. Nombreux d’entre eux sont des témoins de Dieu dont le procès de béatification est en cours. Lors de sa visite, il va reconnaître de façon très explicite toutes les souffrances de l’Eglise catholique, en pensant à tout le passé et spécialement à la dictature communiste, afin que le peuple comprenne qu’il n’est pas oublié. Mais aussi afin que cette souffrance ne demeure pas seulement dans le cœur et la pensée des catholiques, mais de tous les Albanais.
I.MEDIA: Pour la première fois, le pape François visite un pays à majorité musulmane alors que les persécutions contre les chrétiens sont particulièrement fortes à travers le monde. Est-ce une autre façon de lire cette visite ?
RM: C’est très important, en effet, et le pape François va adresser ici un message fort. L’Albanie sera demain sous les yeux du monde entier. Tous verront alors que, dans un pays où les musulmans sont majoritaires, il existe une véritable joie, un véritable enthousiasme. Le pape, et l’Eglise catholique en général, vont montrer que cette expérience peut servir de modèle, qu’il est possible, dans d’autres pays où la population appartient à différentes religions, de vivre en paix, dans l’harmonie, malgré les différences.
I.MEDIA: Et l’on pense en particulier aux chrétiens chassés d’Irak…
RM: A Tirana, le pape François ne pourra pas ne pas penser aux chrétiens qui vivent en Irak. Il va profiter de cette visite pour offrir la preuve que la religion n’est pas un sujet qui divise les peuples, alors qu’il existe des gens qui utilisent la religion pour leur bénéfice personnel ou celui d’un groupe, souvent extrémiste. (apic/imedia/ami/rz)
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