Menzingen: La Fraternité Saint-Pie X exprime les plus sérieuses réserves sur Paul VI
Menzingen, 17 octobre 2014 (Apic) Deux jours avant la béatification du pape Paul VI, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) a exprimé « les plus sérieuses réserves sur les béatifications et canonisations des papes récents ». La Fraternité rappelle que Paul VI a mené le concile Vatican II à son terme, introduisant dans l’Eglise « un libéralisme doctrinal qui s’exprime par des erreurs comme la liberté religieuse, la collégialité et l’œcuménisme ».
Dans un communiqué diffusé le 17 octobre 2014, la FSSPX déplore d’abord la rapidité des procédures de béatification et de canonisation de plusieurs papes récents, au mépris « de la sagesse des règles séculaires de l’Eglise ».
Elle salue tout de même Paul VI comme auteur de l’Encyclique Humanae Vitae « qui apporta lumière et réconfort aux familles catholiques alors que les principes fondamentaux du mariage étaient fortement attaqués, comme ils l’ont été – de façon scandaleuse – par certains membres du Synode qui s’achève ».
La Fraternité reproche cependant à Paul VI d’avoir mené à son terme le Concile Vatican II. « Il s’en est suivi un trouble que lui-même a reconnu », indique-t-elle, citant plusieurs paroles prononcées par le pape italien lui-même: « L’Eglise se trouve dans une heure d’inquiétude, d’autocritique, on dirait même d’autodestruction. Comme si l’Eglise se frappait elle-même » (7 décembre 1968); « Dans de nombreux domaines, le Concile ne nous a pas donné jusqu’à présent la tranquillité, mais il a plutôt suscité des troubles et des problèmes non utiles au renforcement du Royaume de Dieu dans l’Eglise et dans les âmes » (1969); « La fumée de Satan est entrée par quelque fissure dans le temple de Dieu: le doute, l’incertitude, la problématique, l’inquiétude, l’insatisfaction, l’affrontement se font jour » (29 juin 1972).
Malgré ces constats, Paul VI n’a pas « pris de mesures propres à arrêter cette autodestruction », déplore la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, qui lui reproche notamment « dans un but œcuméniste », d’avoir imposé « la réforme liturgique de la messe et de tous les rites des sacrements ». Mgr Lefebvre a pour sa part déclaré que la nouvelle messe était « imprégnée d’esprit protestant » et portait en elle « un poison préjudiciable à la foi ».
La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X se rappelle également « avec douleur de la condamnation de 1976 infligée à Mgr Marcel Lefebvre (son fondateur / NDR), déclaré suspens a divinis pour son attachement à cette messe et pour son refus catégorique des réformes ». « Ce n’est qu’en 2007 que, par le Motu Proprio de Benoît XVI, fut reconnu le fait que la messe tridentine n’avait jamais été abrogée », souligne-t-elle. (apic/com/bb)
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