La firme assure que les pressions internationales ne sont pas à l’origine de la décision
Jérusalem, 30 octobre 2014 (Apic) Une usine controversée de l’entreprise israélienne SodaStream va se retirer de Maale Adoumim, dans les territoires palestiniens, pour se réinstaller au sud d’Israël. Les partisans du boycott des produits israéliens considèrent la mesure comme une victoire.
La fabrique d’appareils à gazéifier les boissons emploie 500 Palestiniens et 450 arabes israéliens. La firme SodaStream a rappelé que ses employés palestiniens bénéficiaient des mêmes conditions que ses collaborateurs israéliens, rapporte le 29 octobre 2014 le quotidien israélien « Haaretz ». L’entreprise a en outre assuré que la délocalisation avait des causes purement commerciales et n’était pas liée aux pressions internationales. L’usine était en effet une des principales cibles du mouvement pro-palestinien « Boycott Désinvestissement Sanctions » (BDS), qui milite pour un large boycott des produits israéliens, et qui considérait la fabrique comme un symbole de la colonisation des territoires palestiniens par l’Etat juif.
BDS a revendiqué l’annonce de SodaStream comme une victoire, en partie due à ses activités militantes, rapporte le quotidien britannique « The Guardian ». En effet, les bénéfices de l’entreprise israélienne ont lourdement chuté en 2014. La firme, tout en expliquant que ces pertes découlaient d’une moindre attirance des consommateurs américains pour les boissons gazeuses, a affirmé que la fermeture de son usine de Cisjordanie ne bénéficierait à personne.
BDS a répliqué que l’idée selon laquelle SodaStream employait « par bonté de cœur » des Palestiniens était « ridicule », s’agissant d’une usine installée dans une implantation israélienne illégale « sur une terre volée aux Palestiniens ». Le mouvement pro-palestinien a ajouté que « même si la mesure de délocalisation se produit effectivement, SodaStream restera impliqué dans le déplacement de Palestiniens. Sa nouvelle usine de Lehavim est proche de Rahat, dans le désert du Néguev, où les bédouins palestiniens sont transférés de force. Sodastream, en tant que bénéficiaire de ce projet, se rend complice de cette violation des droits humains ». (apic/ag/rz)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse