La Société impériale orthodoxe de Palestine tire la sonnette d’alarme
Moscou, 18 décembre 2014 (Apic) La Société impériale orthodoxe de Palestine (IPPO) rassemble des témoignages pour un « Livre Blanc » sur les crimes commis contre les chrétiens au Moyen-Orient. Cette société, fondée au XIXe siècle pour soutenir les services offerts par l’Eglise orthodoxe russe en Terre sainte, compte présenter son rapport en février 2015 au Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU. Elle veut tirer la sonnette d’alarme sur le sort des minorités chrétiennes chassées de leurs terres ancestrales et forcées de prendre le chemin de l’exil.
« Nous sommes en train de rassembler la matière d’un Livre Blanc contenant une liste douloureuse de noms concernant les chrétiens qui ont été tués et torturés, les églises et les sanctuaires qui ont été détruits, ainsi que des témoignages. Nous tenons à présenter ce livre au CDH lors de sa prochaine session fin février – début mars », a déclaré la vice-présidente de l’IPPO Elena Agapova. L’ouvrage sera disponible en russe, arabe et anglais.
La Société impériale orthodoxe de Palestine se base sur les témoignages de militants des droits humains de Syrie et du Liban, et de personnalités comme Mère Agnès Mariam el-Salib, supérieure du couvent de Saint-Jacques l’Intercis, dans le diocèse d’Homs, en Syrie. Cette religieuse devrait être reçue avant Noël par l’IPPO.
L’oeuvre d’entraide orthodoxe va continuer d’acheminer une aide humanitaire pour les chrétiens du Moyen-Orient, qui est très urgente avec l’arrivée des rigueurs de l’hiver, étant donné que de nombreux réfugiés n’ont souvent même pas de quoi se chauffer.
La Société impériale orthodoxe de Palestine a été fondée en 1882 sur ordre de l’empereur Alexandre III de Russie. La Société reprend l’activité principale pour laquelle elle avait été créée, à savoir faciliter les pèlerinages des orthodoxes en Terre sainte, sur les lieux bibliques, mais également sur les traces des apôtres en Méditerranée (lieux saints de Palestine, du Mont Athos ou de Bari). Elle a également pour objectifs d’aider les services de l’Eglise russe à l’étranger et de mener des activités culturelles et éducatives en faveur de la population au Moyen-Orient. Elle soutient des recherches historiques et archéologiques en Terre sainte, mais aussi des missions médicales, ethnographiques et sociales dans cette région du monde qui a vu naître le christianisme. (apic/interfax/com/be)
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