Nicolas Betticher
Ils étaient partis dimanche de la Libye. Après des semaines d’errance, les voilà sur le bateau de l’espoir. Et il vogue, ce bateau. Mais très vite les passeurs lancent un appel de détresse, par satellite, afin que les autorités italiennes viennent sauver les embarcations sabotées.
Et les autorités italiennes sauvent ceux qui survivent dans cette mer qui est désormais devenue le plus grand cimetière d’Europe. Les autres disparaissent à jamais dans les abîmes de la Méditerranée et l’espoir d’une simple survie en Europe est anéanti.
L’Italie n’en peut plus. Ces régions pauvres du sud de l’Italie accueillent, à tour de bras. Mais la population n’en peut plus. Trop c’est trop. Nous les comprenons.
Mais que fait l’Europe? Que faisons-nous? Comment aider les peuples d’Afrique afin d’éviter ces flux migratoires, ces départs forcés.
Le Pape François s’était rendu sur l’ile de Lampedusa. Il avait alerté toute l’Europe. Et depuis?
Nous ne pouvons accepter que demain d’autres jeunes et moins jeunes périssent dans les flots de la Méditerranée. Nous ne le pouvons. Notre conscience ne nous laisse plus en paix, ce d’autant plus que plusieurs bateaux quitteront cette nuit les plages clandestines du Nord de l’Afrique….
Oui, avec beaucoup d’atures, «je suis Italien»!
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