«Nous nous retrouvons en marge de la semaine interdisciplinaire pour poursuivre nos discussions dans un cadre un peu moins formel», explique Ramon Murmann, à l’initiative de la soirée. «Nous avons souhaité ouvrir nos discussions aux personnes qui fréquentent ce genre d’endroit et le propriétaire était d’accord de nous accueillir».
Au premier coup d’œil, rien d’anormal pour un habitué du lieu: de la musique électro, quelques bières locales, un décor vintage dans une ambiance bobo. Mais à y regarder de plus près, quelques détails trahissent l’originalité du moment: il est question de Jésus dans la plupart des morceaux alors que la table de mixage est ornée de quelques autocollants «JMJ». Derrière les platines, Free G, un DJ labellisé catholique, fait danser une quinzaine de personnes.
Ramon se fond lui aussi dans l’ambiance. Visage taillé derrière ses Ray-ban, petite barbe bien entretenue, ce charmant jeune homme d’un mètre nonante est aussi séminariste pour le diocèse de Sion. «Je suis allé rencontrer les personnes présentes ‘par hasard’ pour leur expliquer le concept de la soirée, explique-t-il. Avec certaines, ce premier contact a débouché sur des discussions intéressantes où il était question de théologie et de philosophie.»
Si les échanges restaient relativement timides, au fil de la soirée la perplexité a fait place à la curiosité. «C’est de l’évangélisation en douceur, glisse Ramon, il faut que nous soyons authentiques, mais aussi créatifs». (apic/pp)
Pierre Pistoletti
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