Je sais que je n’ai rien à dire, moi qui suis citoyen d’une nation où la peur de «l’étranger» est le fond de commerce de partis politiques qui tiennent le haut du pavé dans ma ville et mon pays. Et je suspecte aussi les autres de n’en penser pas moins.
Menaces d’attentats par ci, décapitations et ratonnades par là, mémoire de génocides arménien, rwandais ou juif, évocation de la boucherie de 14-18, quel est donc le prix d’une vie humaine à la bourse des valeurs d’aujourd’hui ? Dites-le nous, Messieurs et Mesdames les politiques. Vos minutes de silence m’écoeurent. Elles cachent mal votre inertie et votre hypocrisie. J’aurais préféré de votre part un aveu d’impuissance.
Mais, entre-temps, les salamandres et les batraciens peuvent franchir nos autoroutes sur des passages protégés. Quelle délicate sollicitude ! Et quel mépris pour les humains !
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