«Il y a un lien fort qui déjà nous unit, au-delà de toute division: c’est le témoignage des chrétiens, appartenant à des Eglises et à différentes traditions, victimes de persécutions et de violences seulement à cause de la foi qu’ils professent». C’est ce qu’a soutenu une nouvelle fois le pontife devant une vingtaine de membres de l’ARCIC, instance mixte de dialogue œcuménique.
Le pontife a souligné que «le sang de ces martyrs nourrira une nouvelle ère d’engagement œcuménique, une nouvelle volonté passionnée de s’acquitter du testament du Seigneur ›que tous soient un’». Le pape a aussi rappelé le martyr des chrétiens ougandais dans les années 1880, «moitié catholiques, moitié anglicans».
Revenant sur les «divergences» entre anglicans et catholiques, le pontife a ajouté que les relations œcuméniques et le dialogue n’étaient pas des éléments secondaires de la vie des Eglises. «Certains voudraient que, depuis 50 ans, il y ait des résultats majeurs concernant l’unité, a ajouté le chef de l’Eglise catholique. Malgré les difficultés (…) nous devons faire encore plus confiance à la puissance de l’Esprit saint qui peut (…) nous réconcilier et faire ce qui semble humainement impossible».
Le pape a aussi salué les travaux de la commission qui doit publier prochainement «cinq déclarations conjointes de la seconde phase de dialogue entre anglicans et catholiques romains, avec des commentaires et des réponses». Les membres de cette commission mixte avaient notamment repris leur travail de discussions bilatérales sous le pontificat de Benoît XVI, après des blocages dus à des divergences, notamment sur la question de l’ordination des femmes, qui divise l’Eglise anglicane elle-même. La commission étudie ainsi actuellement les relations entre Eglise universelle et Eglise locale, en matière de morale et d’éthique. (apic/imedia/lf/rz)
Raphaël Zbinden
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