La religieuse française Jeanne Emilie de Villeneuve est née à Toulouse le 9 mars 1811. Elle a fondé en 1836 la congrégation de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres. Elle est décédée du choléra à Castres le 2 octobre 1854 à l’âge de 43 ans. Sa congrégation compte actuellement quelque 700 religieuses, communément appelées les «Sœurs bleues de Castres». Elle œuvre dans une quinzaine de pays où elle a une ample activité sociale avec une cinquantaine de collèges dans lesquels sont inscrits chaque année environ 35’000 jeunes.
Une délégation française menée par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, assistera à la cérémonie. En envoyant l’un des principaux ministres de son gouvernement, particulièrement en charge des cultes, le président français montre l’intérêt que la France porte au Saint-Siège et accompli un geste alors que les relations ont été récemment rendues délicates dans le processus de désignation d’un nouvel ambassadeur, relève un proche du dossier.
La bienheureuse Mariam Bawardi de Jésus crucifié est née dans le village d’Ibillin en Galilée. Elle est née après un pèlerinage à la Vierge Marie, entamé par ses parents après la perte de douze garçons. Elle connut de nombreuses épreuves durant son enfance et elle vécut une vie très simple, se qualifiant elle-même de ‘petit rien de Jésus crucifié’. A 19 ans, elle entra chez les sœurs de Saint-Joseph de l’apparition, à Marseille, en France, qui l’envoyèrent en 1867 au carmel de Pau. Elle fut la fondatrice du carmel de Bethléem. Au cours de sa vie, elle a reçu la grâce des stigmates, de la bilocation. Mystique, elle eut également de nombreux songes dans lesquels elle entrait en relation avec Jésus. Elle est morte en 1878, à 33 ans, d’une gangrène, suite à un accident.
Marie-Alphonsine Danil Ghattas est née quant à elle à Jérusalem. Elle fit son entrée à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de l’apparition alors qu’elle n’avait pas encore 20 ans. Elle avait une proximité particulière avec la Vierge qui lui aurait demandé de fonder une congrégation dédiée au rosaire. Son père spirituel, prêtre du patriarcat latin, le père Yousef Tannous, l’aida dans la fondation de la congrégation des Sœurs du rosaire, vouée au travail pastoral puis plus tard à aider les personnes âgées et les jeunes enfants, à servir les plus pauvres, mais aussi à lutter contre la pauvreté morale. Elle fit toujours preuve d’une grande humilité, ses sœurs ne sachant même pas qu’elle était fondatrice de la communauté. Elle mourut en 1927, à Jérusalem, en odeur de sainteté.
Pour le patriarche de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, « le fait que Mariam et Marie-Alphonsine soient les premières saintes palestiniennes des temps modernes est un signe d’espoir pour la Palestine». A l’occasion de leur canonisation, le président palestinien Mahmoud Abbas se rendra au Vatican. Il devrait s’entretenir avec le pape dès le 16 mai.
La quatrième religieuse canonisée le 17 mai est l’Italienne Maria Cristina Brando, entrée en 1876 au monastère des Sacramentines. Après être gravement tombée malade, sœur Maria Cristina de l’Immaculée Conception décida, en 1878, de fonder la Congrégation des sœurs victimes expiatrices de Jésus-Sacrement, qui connut une croissance rapide malgré les difficultés et la santé fragile de la fondatrice. La congrégation s’installa à Casoria, dans les environs de Naples et reçut l’approbation canonique du Saint-Siège en 1903. Aujourd’hui, la congrégation a donné naissance à de nombreux couvents féminins, pensionnats de jeunes filles, orphelinats et écoles. (apic/imedia/cd/mp)
Maurice Page
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