Les pastorales rurales du Nordeste brésilien s'unissent

Recife, 23 mai 2015 (Apic) Les dangers encourus par les population pauvres du Nordestre brésilien seront au centre de la Rencontre des pastorales rurales, les 25 et 26 mai, à Olinda, dans l’état du Pernanbuco. Le Conseil Pastoral des Pêcheurs (CPP), la Commission Pastorale de la Terre (CPT), le Conseil Indigéniste Missionnaire (Cimi), la Pastorale de la Jeunesse Rurale (PJR), Caritas et le Service Pastoral des Migrants (SPM) veulent davantage coordonner leurs efforts pour la justice.

Lutte pour la terre liée à la présence croissante de grandes entreprises agro-industrielles, multiplication de projets hydro électriques et leurs conséquences sur l’environnement et sur la survie des pêcheurs, menaces croissantes sur les territoires historiquement occupés par des peuples indiens ou des quilombolas (communautés descendantes des esclaves)… Les problèmes de cette région sont, il est vrai, nombreux.

Suivre l’invitation du pape

Les organisateurs entendent donc alerter l’opinion publique sur les dangers courus par les populations de cette région déjà traditionnellement pauvre, et dénoncer l’insécurité économique et sociale de millions de brésiliens, auquel l’État n’apporte aucun soutien.

D’où la volonté de renforcer la cohésion et la collaboration entre les différentes pastorales rurales. «Il est très important de réaffirmer notre mission au côté des peuples de la terre et des eaux, et de nous solidariser pour appuyer leurs luttes, nous renforcer face à aux menaces, explique Mara Josée Pacheco, secrétaire exécutive du Conseil Pastoral des Pêcheurs. Nous puisons notre force dans l’invitation du pape François à construire une société plus juste, plus égalitaire et qui prenne soin de la Création, à même de garantir le droit aujourd’hui et pour les générations futures.»

Pauvreté et grands projets

Le Nordeste est l’une des cinq grandes régions du Brésil. Elle regroupe 54 millions d’habitants répartis sur plus d’un million de kilomètres carrés. Doté d’un climat aride, cette région est la plus pauvre du Brésil. Ce qui n’empêche pas l’existence de grands projets. Le plus emblématique est le détournement partiel du fleuve Sao Francisco, destiné officiellement à fournir en eau les populations de l’intérieur. Mais le ‘chantier du siècle’, débuté en 2007, est entaché par des soupçons de corruption et a entraîné une spéculation foncière de la part d’entreprises agro-industrielles. (apic/jcg/mp)

industrielles industrielles, très mécanisées et très polluantes.

Maurice Page

Portail catholique suisse

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