Fribourg, 14janvier(APIC) « La pratique pédagogique repose toute entière
sur la charité et l’amour » ne cessait d’affirmer Don Bosco pendant toute sa
vie qu’il a consacrée aux enfants et aux adolescents, surtout les mal aimés
et les laissés- pour-compte.
Jean Bosco ne fut pas un théoricien en matière d’éducation. Son livre se
fut sa vie. Il vécut sa pédagogie après l’avoir acquise par l’expérience.
Il avait parfaitement saisi ce qui est décisif en matière d’éducation, non
pas des les techniques éducatives, mais la qualité de l’être et la présence
de l’éducateur. Mais toute son attitude s’enracine d’abord et avant tout
dans sa foi, dans la méditation de l’Evangile: il y découvre un Dieu qui
s’est passionné pour l’homme, un Dieu empli d’amour, qui partage nos
faiblesses, nos pauvretés.
D’origine très modeste, Don Bosco partagea la rude vie des paysans de
son temps. Il exerça de nombreux métiers pour payer ses études avant d’être
ordonné prêtre. Sa rencontre avec un jeune ouvrier orphelin le décide à se
mettre au service des jeunes abandonnés, en 1841, il a 26 ans. Il ouvre à
Turin une première structure d’accueil pour externes, qui deviendra, un peu
plus tard, la « maison de l’Oratoire Saint-François de Sales », préfiguration
de la « Maison Salésienne ».
En 1853, préoccupé par l’avenir des jeunes, jetés sans qualifications
sur le marché du travail, Don Bosco ouvre des ateliers professionnels. Il
sera un pionnier en matière de contrats de travail. Il se lance dans
l’écriture et l’édition, à des fins éducatives et pour développer la foi
chrétienne. En 1859, il fonde la « Société salésienne » en faveur de « la jeunesse abandonnée et en danger ».
En 1962, Don Bosco « invente » un nouveau type de religieux laïcs pour diriger ses ateliers: le coadjuteur, chargé de l’enseignement professionnel.
En 1870, il rencontre une paysanne qui se consacre à l’accueil, à la formation et à l’évangélisation de jeunes orphelines, Marie-Dominique Mazzarello, avec qui il fonde les Filles de Marie-Auxiliatrice en 1872. En 1888,
après avoir parcouru de nombreux pays pour collecter des fonds pour ses
missionnaires et ses jeunes abandonnés, il meurt. Il est béatifié en 1929
et canonisé en 1934.
Jean Bosco a pratiqué sa vie durant l’humanisme optimiste, comme St
François de Sales, et céda rarement au découragement. Il était au service
d’un Dieu fort et ils faisait confiance aux hommes, croyant en leur ressources naturelles et spirituelles. Vis-à-vis des adolescents, il eu une
attitude inhabituelle à son époque: il va au devant de chaque enfant, le
réconforte, l’invite au dialogue, lance un mot d’humour, car il sait que
l’adolescence est l’âge des doutes, de la mélancolie, du désespoir. Il sait
que l’essentiel pour un jeune c’est la présence.
L’amour salésien tolérait les errances des jeunes. L’éducateur doit faire réfléchir, accueillir, pardonner, relancer le jeune. Don Bosco savait
faire siennes les angoisses des jeunes, partager leurs joies et leurs
espérances. Il s’efforcait de comprendre les jeunes parce qu’ »à la base de
toute compréhension, il y a moins les idées et le raisonnement que
l’amour. » Don Bosco sortait tellement des sentiers batus, il ressemblait si
peu aux autres prêtres de son temps que le clergé turinois envisagea plusieurs fois de le faire enfermer dans un hôpital psychiatrique…(apic/bd)
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