Drapeau vert

Elle est attendue, l’encyclique du pape François. Parce qu’elle est la première écrite de sa seule main. Parce qu’elle aborde un thème vaste: l’écologie. Parce que son titre « Laudato si« , tiré du Cantique des créatures de saint François d’Assise, en donne déjà la tonalité.

La parole du pape a un poids considérable, aujourd’hui. En deux ans, il a donné à son ministère une dimension universelle, au-delà des frontières de l’Eglise. Le 18 juin, François va ajouter une couleur à l’arc-en-ciel de ses interventions: le vert. Car l’Eglise catholique, contrairement à ses consœurs orthodoxe et protestante, est souvent apparue timorée sur les questions de sauvegarde de la création.

Certes, les acteurs économiques font souvent fi des considérations écologiques. La parole de l’Eglise a manqué, souvent. Le propos de François sera donc de recentrer la doctrine de l’Eglise au-delà de préoccupations seulement environnementales. La Conférence climatique mondiale, prévue à Paris cet automne, démontre l’urgence d’une prise de conscience planétaire. Les efforts à fournir pour préserver la Terre sont gigantesques, afin de ne pas léguer aux générations à venir un monde dévasté.

L’Eglise catholique, première confession chrétienne, doit prendre la parole. François le fait. Car les maladies de la planète sont aussi des maladies spirituelles. Or la Terre est un jardin, voulu et créé par Dieu. Nous en sommes les jardiniers.

« Laudato si » va renouveler la conscience verte de l’Eglise. Dit autrement, le pape hisse le drapeau vert. Mais une vraie écologie humaine dépasse le combat pour l’environnement. Œuvrer pour la survie de la planète, c’est travailler à la dignité de l’homme.

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