De la vie sur 'Kepler 452b'? Le directeur de l’Observatoire du Vatican réclame de la patience    

Rome, 28.07.2015 (cath.ch-apic) Le télescope spatial Kepler, lancé en 2009 par la Nasa, a récemment découvert une nouvelle exoplanète fort semblable à la Terre et qui pourrait être propice à la vie. «Il faut avoir de la patience pour savoir s’il y a de la vie ou pas» sur cette planète baptisée Kepler 452b, confie à l’agence I.MEDIA le Père José Gabriel Funes, directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican.

«C’est une découverte importante car il s’agit d’une planète semblable à la Terre, plus grande que la Terre, que l’on appelle exoplanète, et qui se trouve dans une zone d’habitabilité où, en théorie, la vie pourrait être possible», explique posément le jésuite argentin. «Cette planète tourne autour d’une étoile semblable à notre soleil, précise le Père Funes, mais ce qui la caractérise c’est qu’elle se trouve dans une zone d’habitabilité, comme notre Terre avec le soleil. Ainsi Vénus est trop proche du soleil et il fait trop chaud pour y vivre, alors que Mars et Jupiter sont trop éloignées et trop froides».

«Il faut avoir de la patience pour savoir s’il y a de la vie ou pas», tempère pour autant le Père José Gabriel Funes, qui explique que plusieurs grands télescopes en cours de construction à travers le monde «permettront de voir si l’atmosphère y est semblable à celle de la Terre». Ainsi, alors qu’il était initialement prévu en 2010, puis menacé d’abandon en 2011, le télescope spatial international James Webb ne devrait être lancé qu’en 2018. «Les astronomes dépendent aussi des financements et des crises économiques», confie en souriant le directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican.

De petits hommes verts chrétiens?

A la question de savoir si le Christ a pu visiter d’autres planètes accueillant la vie, le Père Funes répond par la négative et assure que «l’évènement de l’Incarnation est unique dans l’espace et dans le temps». Cependant, rappelle le jésuite argentin en citant l’encyclique Redemptor hominis de Jean-Paul II, en 1979, que «par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme (…) Dieu s’est ainsi uni d’une certaine façon à tout être intelligent mais, en ce sens, la théologie doit attendre les résultats de la recherche scientifique sur l’existence d’un autre signe de vie».

«Je ne crois pas que nous verrons de nos yeux une rencontre avec des extraterrestres», affirme en outre le Père Funes. Et de préciser: «Je ne dis pas qu’ils n’existent pas, mais qu’il me semble improbable qu’un contact ait lieu un jour, au vu des distances dans l’univers». (apic/imedia/ami/rz)

Raphaël Zbinden

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