Suisse: les interruptions de grossesse continuent à baisser en 2014

Neuchâtel, 11.08.2015 (cath.ch-apic) Les interruptions de grossesse en Suisse ont légèrement diminué depuis 2011, indique l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un rapport, publié le 11 août 2015. Depuis l’entrée en vigueur du régime du délai en 2002, environ 11’000 interruptions de grossesse sont enregistrées chaque année en Suisse.

Les interruptions de grossesse sont restées relativement stables entre 2004 et 2011 et on observe une légère tendance à la baisse depuis 2011. Le taux d’interruptions chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans diminue quant à lui régulièrement depuis 2005. La Suisse se situe au niveau le plus bas d’Europe occidentale des interruptions de grossesse avec 3,7 cas pour mille chez les adolescentes (19,3 cas pour mille en Suède et 14,1 cas pour mille en France) et 6,3 cas pour mille chez les femmes entre 15 et 44 ans (20,7 cas pour mille en Suède, 18,1 cas pour mille en France).

Les statistiques par canton montrent un taux d’interruption de grossesse supérieur à la moyenne nationale (calculée de 2011 à 2014) à Genève (12,6 cas pour mille), dans les cantons de Vaud (9,2 cas pour mille) et Neuchâtel (9 cas pour mille). Le taux, sur la même période sont inférieurs à la moyenne dans les cantons tels que le Valais (5,3 cas pour mille), Lucerne (4,7 cas pour mille) ou Fribourg (4,5 cas pour mille). Des statistiques montrent ainsi une possible influence de la religion sur le taux d’IVG, celui-ci étant inférieur dans les cantons de culture catholique. Le taux élevé du Tessin s’explique par le fait qu’une grande majorité de femmes viennent de l’étranger, d’Italie en particulier, pour y recourir à une interruption de grossesse.


Encadré:

Le régime du délai entré en vigueur le 1er octobre 2002 (art.  118–120  CP) autorise l’interruption de grossesse dans les 12 semaines suivant les dernières règles. Les interruptions plus tardives sont autorisées si elles sont nécessaires pour écarter le danger d’une atteinte grave à l’intégrité physique ou d’un état de détresse profonde de la femme enceinte. L’alinéa 5 de l’art. 119 précise que toute interruption doit être annoncée en garantissant l’anonymat de la femme et en respectant le secret médical. (apic/com/bh)

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

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