Un jeune Syrien exsudait de l’huile devant une statue de N.-D. de Lourdes

Paris: Le miracle était une escroquerie (281091)

Paris, 28octobre(APIC) Bassam Assaf, un jeune Syrien orthodoxe de Paris,

affirmait avoir eu 197 apparitions de la Vierge ces trois dernières années.

Il a été inculpé et écroué cet été pour escroquerie et son frère Jouhar a

également été arrêté pour complicité, annonce dans sa dernière édition le

Service orthodoxe de presse (SOP) à Courebevoie, près de Paris. Il avait

« monté » un miracle – de l’huile coulait de ses mains durant la prière grâce à un coton d’huile d’olive caché dans un sac de plastique.

Bassam Assaf utilisait ce « phénomène » pour obtenir de l’argent de son

employeur, un riche homme d’affaires syrien orthodoxe. Le préjudice se serait élevé à plusieurs millions de francs français. Ainsi, depuis le 12

août 1988, de l’huile se formait dans les mains de Bassam Assaf soit lorsqu’il priait au domicile de son employeur, Michel Merhej, devant une statue

de Notre-Dame de Lourdes, soit, avec une particulière abondance, durant le

déroulement de la liturgie eucharistique. Des guérisons se seraient produites par application de cette huile.

En automne 1988, une commission d’enquête, désignée conjointement par le

métropolite Jérémie, président du Comité interépiscopal orthodoxe, et par

l’évêque Gabriel, vicaire du patriarcat d’Antioche pour l’Europe occidentale, avait fait procéder à l’analyse du liquide recueilli sur les mains de

Bassam. Cette analyse, menée scientifiquement par un laboratoire hospitalier parisien, avait montré que le liquide, semblable à de l’huile d’olive,

« ne pouvait provenir d’un apport extérieur car il contenait du cholestérol,

lequel est nécessairement d’origine animale ».

La commission avait conclu en recommandant « une observation continue de

ce signe et de ses conséquences », position adoptée également par le patriarche Ignace IV d’Antioche qui souligna à la fois la réalité du signe et

son caractère relatif. Dans la communauté antiochienne de Paris, on souligne que Bassam Assaf ne nie pas l’authenticité originelle du phénomène,

« mais il semblerait qu’il n’ait pu correspondre durablement à la grâce qui

lui était faite (…) Complice d’interprétations contestables, fasciné par

la richesse qui l’entourait, déchu de cette grâce, il aurait alors eu recours, de son propre aveu, au subterfuge et aux mensonges ». (apic/sop/be)

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