Belgique: Le chanoine Stampfli (011091)
« Un train direct relie les diocèses de Coire et de Namur »
Marche (Belgique), 1eroctobre(APIC) Le chanoine Franz Stampfli s’est
adressé le 28 septembre à une centaine de chrétiens du diocèse de Namur,
réunis à Marche (Belgique) pour faire le point sur la situaton dans leur
diocèse. « Un train direct relie Coire à Namur », a constaté le chanoine
Stampfli, 51 ans, secrétaire du Vicariat général de la ville de Zurich, qui
regroupe la majorité des catholiques du diocèse de Coire, dont le nouvel
évêque, Mgr Wolfang Haas, reste fort contesté.
La rencontre de Marche, qui réunissait des laïcs, des prêtres et des religieux était organisée à l’initiative de la SONALUX (Solidarité NamurLuxembourg).
Le chanoine Stampfli s’est dit frappé par les « étonnantes similitudes »
qu’il a observées entre les situations diocésaines de Coire et de Namur.
Sans pour autant entrer dans les détails, il a fait part des étonnements
des catholiques zurichois devant la procédure de nomination de leur nouvel
évêque et les options de Mgr Haas pour la formation théologique et la formation des prêtres.
Une tradition démocratique
Depuis le Moyen Age, a expliqué en Belgique le Père Stampfli, la Suisse
connaît le droit de vote pour la nomination des curés et les moyens dont
l’Eglise dispose proviennent directement de la participation des fidèles au
denier du culte. Ainsi une paroisse de Zurich ne peut avoir de curé sans
qu’il soit accepté par la communauté catholique locale, ni disposer de ressources matérielles sans les contributions directes des catholiques. Il en
va de même pour l’évêché de Coire, dont les ressources dépendent également
des contributions que lui affecte le Conseil d’administration, au nom de la
communauté des catholiques. Quant au Vicariat général de Zurich, une grande
partie de ses fonds lui proviennent des catholiques du canton par le biais
du Synode (parlement) et de la Commission centrale (gouvernement).
« Mais Mgr Haas, qui est né au Liechtenstein, ne connaît pas l’histoire
de la Suisse. Il croit que notre démocratie est un cadeau de la Réforme
protestante », a déclaré l’abbé Stampfli. Il faut noter que le nouvel évêque
et ses collaborateurs n’ont toujours pas reçu des instances administratives
le droit de pénétrer dans les locaux du Vicariat de Zurich.
L’abbé Stampfli a aussi rappelé en quoi consiste la tradition démocratique concernant la nomination d’un évêque en Suisse alémanique. ELle se
fait par le chapitre cathédral qui doit se prononcer sur une liste de trois
noms proposée par le Vatican. C’est ce qui s’est fait pour la nomination à
Coire de Mgr Vonderach, le prédécesseur de l’évêque actuel.
Les événements de 88
Or quand en 1988, le chapitre cathédral a eu la tâche de nommer un évêque auxilliaire, 21 des 24 membres du chapitre ont refusé que ce soit un
« évêque coadjuteur avec droit de succession ». Le chapitre a eu beau faire:
l’abbé Wolfgang Haas, qui était un des trois candidats sur la liste retenue
par le Vatican, a « réussi », selon le chanoine Stampfli, à être nommé évêque
en mars 1988 pour seconder Mgr Wonderach.
« J’ai demandé un auxilliaire », déclara Mgr Vonderach, « je n’ai pas refusé d’être coadjuteur », précisa Mgr Haas. Le jour de son ordination épiscopale, en 1988, celui-ci dut entrer dans la cathédrale de Coire par une porte dérobée, des dizaines de fidèles bloquant l’entrée principale. Et ce
jour là, l’asemblée ne sut pas si le pape l’avait désigné ou non comme coadjuteur, car on s’abstint de lire, comme il est de règle, le décret de nomination pontificale.
La situation à Namur
Seuls quelques aspects de la situation dans le diocèse de Namur ont été
évoqués dans le cadre de la rencontre de Marche. Le doyen d’Yvoir, Jacques
Jeanmart, a rappelé que la rencontre des doyens avec l’évêque, Mgr Léonard,
début septembre, n’avait débouché sur aucune décision. Les doyens en général, a-t-il dit, ont eu l’impression que « l’évêque n’avait pas envie de les
écouter ». Ils ont été surpris que Mgr Léonard émette l’idée d’avancer l’âge
de la confirmation à l’époque de l’entrée à l’école primaire. L’abbé Jeanmart s’est d’ailleurs étonné que l’évêque justifie cette proposition en invoquant ses premières visites dans les paroisses où il a donné le sacrement
de confirmation, alors qu’il avait déjà émis la même idée dans un article
en 1989.
Par ailleurs, plusieurs prêtres ont redit combien ils appréciaient la
solidarité vécue avec les laïcs dans la situation actuelle. Cette solidarité a aussi été réclamée pour les séminaristes qui, selon une information
communiquée à l’assemblée, ne se sentent pas tous à l’aise dans le cadre
des nouvelles dispositions en vigueur au séminaire.
De son côté, l’équipe des théologiens du diocèse qui animait le Centre
Sénevé, s’est retrouvée chez Mgr Robert Mathen, à la fin de l’été, avec le
chanoine Marcel Didier, président sortant du séminaire. Mgr Mathen avait
convoqué les théologiens pour leur dire merci pour leur travail accompli
depuis la fondation du Sénevé en 1982. Mais le Sénevé ayant été suspendu
cet été par Mgr Léonard, le groupe des théologiens continue de se poser des
questions en l’absence de décisions concrètes sur le travail à réaliser.
(apic/cip/ap)
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