Les opposants au projet n’ont semble-t-il pas frontalement exprimé leur désaccord avec le projet de logement de requérants d’asile dans le bâtiment. Une pétition munie de 752 signatures, avait pourtant été déposée en août auprès du Conseil d’Etat de Fribourg, demandant que d’autres projets pour ce site jugé exceptionnel par sa beauté, son histoire et sa situation, soient étudiés. Le Conseil d’Etat n’avait pas donné suite, estimant que l’intérêt architectural et paysager de l’objet ne sera pas remis en cause.
Plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune pour expliquer les enjeux du projet. Mgr Morerod a rappelé la tradition d’accueil de l’Eglise face aux personnes en difficulté, qui a poussé l’évêché à mettre à disposition la maison de Notre-Dame du Rosaire.
La conseillère d’Etat Marie Garnier, directrice des Institutions, de l’agriculture et des forêts a assuré que les autorités avaient entendu les craintes de la population et notamment des pétitionnaires. Le Conseil d’Etat est cependant «convaincu que la population fribourgeoise est prête à accueillir ces personnes sur le chemin de l’exode», a-t-elle souligné. La conseillère d’Etat Anne-Claude Demierre, directrice de la Santé et des affaires sociales a rappelé que la Suisse avait accueilli jusqu’à fin septembre 24’000 réfugiés en 2015, soit déjà plus que les années précédentes. Elle a souligné que, derrière ces chiffres, «se jouent des drames humains dans des pays en guerre».
Claude Gumy, directeur d’ORS Service AG, une organisation spécialisée dans l’encadrement et l’hébergement des réfugiés, a indiqué que le centre devrait recevoir 100 requérants, vraisemblablement d’Erythrée, de Syrie et d’Afghanistan.
Les intervenants ont également précisé que les enfants seraient scolarisés dans le centre. Les personnes ne devraient rester à Grolley que deux mois. De légers travaux de rénovation et de mise aux normes seront entrepris pour assurer aux requérants un hébergement adéquat. (apic/lib/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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