Le nouvel édifice s’appellera « l’église des martyrs libyens ». La moitié des coûts de construction, qui s’élèvent à 1,3 million de dollars ont déjà été récoltés, rapporte le 14 octobre 2015 l’agence de presse autrichienne Kathpress. Les chrétiens du pays saluent la décision du président Abdel Fattah al-Sissi d’ériger le bâtiment. Les travaux ont débuté à Samalout, dans le gouvernorat de Minya, d’où venaient les chrétiens décapités par la branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Le Père Rafic Greiche, porte-parole de l’Eglise copte catholique en Egypte, a qualifié d' »important et encourageant » l’initiative du président Sissi. Il s’agit d’un « signal positif » pour les chrétiens, a-t-il commenté. Le Père Greiche s’est déclaré convaincu que le pouvoir égyptien actuel veut en finir avec la discrimination des chrétiens. « Les musulmans nous acceptent maintenant beaucoup plus que par le passé, parce que le gouvernement donne le bon exemple », affirme le prêtre.
Le président Sissi a également exhorté les chrétiens à s’impliquer davantage en politique, de voter et de se présenter comme candidats, afin de renforcer leur présence au Parlement.
Pour autant, le Père Boutros Halim, porte-parole de l’Eglise copte orthodoxe d’Egypte, a annoncé le 14 octobre que l’institution conservera, lors des prochaines élections législatives, une attitude de neutralité, rapporte l’agence d’information vaticane Fides. L’Eglise évitera toute manifestation publique de soutien vis-à-vis des forces politiques en présence, prévient-elle.
Une lettre d’instructions en ce sens a été envoyée à tous les évêques, prêtres et religieux de l’Eglise copte orthodoxe. D’éventuelles rencontres entre ecclésiastiques et candidats devront elles aussi être arrangées de manière à ne pas apparaître comme des appuis à des hommes politiques engagés dans la campagne électorale. (apic/kathp/fides/rz)
Raphaël Zbinden
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