Le pape relie maladies rares et dégradation de l’environnement           

Rome, 19.11.2015 (cath.ch-apic) Le pape François a établi un lien, le 19 novembre 2015, entre les «maladies rares» de nombreux enfants et «la maladie» que l’humanité inflige à l’environnement. Recevant les participants à la 30e conférence internationale du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le pontife a également fustigé la recherche à tout prix de la perfection physique, qui conduit à rejeter quelqu’un pour le seul fait d’être laid.

Au Vatican, le pape François a particulièrement encouragé quelque 550 personnes réunies sur le thème de l’écologie et de la santé, à être attentives aux populations «qui subissent le plus les dommages provoqués par la dégradation environnementale, des dommages graves et souvent permanents pour la santé». Puis, sortant du texte préparé pour l’occasion, le pontife a évoqué ses rencontres, à l’audience du mercredi ou en paroisse à Rome, avec «beaucoup de malades, surtout des enfants», atteints de maladies rares. «Les parents me disent: ›il a une maladie rare, on ne sait pas ce que c’est’ (…) Ces maladies rares sont des conséquences de la maladie que nous causons à l›environnement. Et c’est grave!», a martelé le pontife.

Sus à la ‘médecine des désirs’

A l’occasion du Jubilé de la miséricorde qui s’ouvrira le 8 décembre prochain, le chef de l’Eglise catholique a aussi recommandé aux baptisés d’être proches de ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit, d’une proximité «réelle et non feinte». Si cette attitude, a affirmé le pape, dépasse toute les barrières de nationalité, d’extraction sociale, de religion, elle dépasse aussi «cette culture négative selon laquelle (…) les êtres humains sont acceptés ou rejetés selon des critères utilitaristes, en particulier d’utilité sociale ou économique».

Et l’évêque de Rome de fustiger la mentalité «de la soi-disant ›médecine des désirs’: une habitude toujours plus répandue dans les pays riches, caractérisée par la recherche à tout prix de la perfection physique, dans l’illusion d’une jeunesse éternelle; une habitude qui conduit justement à rejeter ou à marginaliser celui qui n’est pas efficace, qui est vu comme un poids, qui dérange, ou qui est simplement laid». (apic/imedia/ak/bl/rz)

Raphaël Zbinden

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