1er dimanche de l’Avent
Lectures bibliques : Jérémie 33,14-16; Psaume : 24 (25) 4…14; 1 Thess. 3,12 – 4,2; Luc 21, 25-28.34-36
Chères familles,
Les mots de la lecture de l’évangile sont un contraste frappant avec l’ambiance bonne enfant de Noël qui s’étale dans les vitrines des différents magasins durant cinq semaines. Nos cœurs inquiets sont habités par ces immenses flux de réfugiés qui parcourent la planète. La perplexité grandit, les gouvernements et les ONG atteignent leurs limites. C’est confronté à ces expériences que nous commençons cette nouvelle année liturgique.
Pendant 27 jours et 27 nuits nous aurons le temps, face à la complexité de ces questions, d’aller à la recherche de la lumière qui grandit. Dans beaucoup d’endroits, on trouve cette belle coutume qui consiste – dès le 1er décembre – à allumer chaque nuit une nouvelle fenêtre de l’Avent. Notre envie de lumière s’exprime ainsi. Les portes des maisons s’ouvrent pour rencontrer des personnes qui cherchent et s’étonnent. Dans la nuit, il est plus simple de parler de ce qui nous touche et nous fait peur. Le fait de se rassembler sous la lumière d’une fenêtre de l’Avent nous donne le sentiment de ne pas être seul.
J’aimerais chères familles ici présentent et chers téléspectateurs et téléspectatrices vous inviter à réfléchir à vos propre vies en ce début d’année liturgique. Je le fais chaque semaine, lorsque le matin je remonte mes cinq vieilles horloges. Chacune d’entre elle a une histoire. Avec l’habilité de mes mains et le cœur battant, ce rituel me renvoie à ma propre vie. Chaque horloge à une tension des ressorts différente, le tic-tac n’est pas le même, la sonnerie varie. Et je remercie mon créateur pour l’espace que m’offre ce rituel, semaine après semaine, un temps qui est pour moi l’occasion d’être plus présent à ma vie.
Et si peut-être vous mettiez sur silencieux tous vos moyens de communication durant une demi-heure chaque jour, si vous enleviez les bouchons de vos oreilles, pour avoir tous vos sens en éveil, pour être pleinement humain.
Des jeunes témoignent
Cinq jeunes hommes et jeunes filles, qui sont responsables des mouvements de jeunesse Blauring, Jungwacht et chez les scouts, nous partagent leurs réflexions personnelles pour l’Avent.
Premier témoignage:
Allumer cette première bougie de la couronne de l’Avent marque le début du temps de l’Avent. Pour moi c’est comme un calendrier de Noël. Chaque bougie allumée, et chaque petite fenêtre ouverte me rapprochent de Noël. Lorsque j’étais à l’école primaire j’avais de la peine à attendre chaque matin pour ouvrir la fenêtre du calendrier. Le temps jusqu’à Noël me paraissait infiniment long. A l’inverse aujourd’hui je trouve que les semaines avant Noël passent très vite. Avec le stress du quotidien, je vis le temps de l’Avent de manière assez superficiel. C’est pourquoi j’aimerais cette année que moi et vous, nous puissions vivre ce temps de l’Avent qui débute avec plus de conscience.
Deuxième témoignage:
Durant le temps de l’Avent, les rédacteurs et rédactrices en chef dans leurs éditoriaux et les hommes et femmes politiques dans de longs discours, nous appellent à réfléchir à ce qui est important dans la vie. Dans nos rencontres de la Jungwacht St-Paul, nous essayons de vivre cela. Nous soignons nos relations dans le groupe, nous faisons attention à la nature. Les enfants et les ados peuvent donner leur avis et prendre des décisions, nous sommes créatifs et les valeurs chrétiennes, comme l’amour du prochain, la confiance, la loyauté, nous guident.
Le temps de l’Avent est pour moi un temps où l’on peut réaliser que ces valeurs représentent beaucoup plus que la possession, le pouvoir ou la richesse.
Troisième témoignage:
Pour moi le temps de l’Avent c’est d’abord l’accueil de l’hiver. Lentement mais sûrement nous sortons de nos placards nos vestes d’hiver, nos gants et nos écharpes pour nous protéger du froid qui arrive. C’est le temps où l’on se rassemble de plus en plus pour profiter d’être ensemble au chaud. C’est le cas pour nos rassemblements de la Jungwacht, qui ont lieu à cette période dans nos locaux bien au chaud. On bricole, on fait la cuisine, on joue. Peu avant Noël nous allons dans la forêt pour profiter ensemble de ce temps particulier autour d’un verre de punch et de quelques biscuits, et nous nous réjouissons ainsi des liens qui nous unissent. Après c’est le début des vacances, et chacun passe de son côté cette période de Noël en famille ou avec ses amis. Je me réjouis de cette période agréable.
Quatrième témoignage:
Noël, peut-être une seconde fois ?
Un temps féérique, un temps joyeux, un temps plein d’émerveillement et d’excitation. Oui c’était le temps de l’Avent du point de vue d’un petit garçon, de mon point de vue alors.
Je peux me rappeler précisément, comment chaque jour je me réjouissais, je me réveillais plein d’impatience. Est-ce qu’il a neigé, est-ce que c’est déjà Noël ? C’était un temps magique.
Mais comme je l’ai dit : « c’était …» aujourd’hui comme jeune adulte, avec des obligations, des responsabilités, le temps de l’Avent est devenu presque exclusivement une période de stress. Les derniers examens, peu de jours et beaucoup de choses à préparer pour la grande fête.
Mais il y a aussi des changements positifs. Avec l’âge j’ai appris à percevoir Noël différemment. Les cadeaux, que j’étais autrefois impatient d’ouvrir, sont passés à l’arrière-plan. Ce qui est devenu plus important pour moi, c’est ce sentiment de faire partie ensemble d’une même famille. C’est quelque chose que j’expérimente aussi durant nos camps d’été. Mais cela je le vis de façon plus intériorisé durant le temps de l’Avent et de Noël.
Cinquième témoignage:
Autrefois le temps de l’Avent c’était pour moi les décorations lumineuses, les bougies allumées, et le fait de préparer Noël. En plus, l’enfant Jésus apportait un calendrier. Chaque jour j’ouvrais une fenêtre et j’avais un bonbon.
L’Avent je l’associe à la neige, à l’air froid et à la chaleur des maisons. Cela signifie pour moi que nous allons bientôt célébrer la plus belle des fêtes, Noël.
Tous les gens ne vivent pas cela comme moi. Pour les personnes qui sont seules et isolées ou pour les familles qui se déchirent, le temps de l’Avent et de Noël est souvent difficile à supporter. C’est pourquoi je suis d’autant plus reconnaissante de bien le vivre.
Pour moi personnellement Noël c’est une fête de famille, et chaque année je suis vraiment impatiente d’y être. C’est pourquoi l’Avent est pour moi la plus belle période de l’année, j’aime cette ambiance recueillie qui précède Noël, les villes décorées, et je me réjouis à chaque fois lorsque l’on allume une nouvelle bougie de la couronne.