Le pape François invite à montrer les «belles choses»

Le pape François a souhaité, le 31 décembre 2015, que soit accordée plus d’attention aux «belles choses» de ce monde, regrettant que l’humanité soit davantage attirée vers «les mauvaises nouvelles». Au cours d’une audience animée, le chef de l’Eglise catholique a rencontré, quelques 6000 enfants et jeunes chanteurs des Pueri Cantores au Vatican.

Le pape s’est livré à un dialogue avec les jeunes chanteurs de 5 à 28 ans, venus à Rome donner des concerts de paix pour la fin d’année. «Que pensez-vous de notre chant? Aimez-vous chanter?», a demandé une fillette au pape. «J’aime entendre chanter, mais si moi je chantais j’aurais l’air d’un âne, car je ne sais pas chanter», a répondu le pontife en plaisantant. Et le pape de confier que le plaisir d’entendre chanter lui venait «de l’enfance» car son grand-père menuisier «chantait toujours en travaillant». «Le chant, a-t-il assuré, éduque l’âme, il fait du bien à l’âme».

«Vous ne vous mettez jamais en colère?», a demandé une autre fillette. «Oui, je me mets en colère mais je ne mords pas», a répondu le pape François en déclenchant les rires des enfants. «Parfois je me mets en colère quand quelqu’un fait quelque chose qui ne va pas, a concédé le pontife, mais cela m’aide de penser à toutes les fois où j’ai énervé les autres». «La colère est toxique, elle t’empoisonne l’âme», a aussi mis en garde le pontife avant de critiquer la maladie des gens qui vivent énervés comme si, tous les matins, ils se lavaient les dents avec du vinaigre.

La lutte entre le diable et Dieu

Dans ce dialogue improvisé durant plus d’une demi-heure, le pape François a longuement évoqué «la lutte entre le diable et Dieu». Ainsi, a-t-il soutenu devant les jeunes venus de 17 pays, «nous avons tous en nous un champ de bataille» où se joue la «lutte entre le bien et le mal». «Nous ne laissons pas tromper!», a lancé le pontife en dénonçant une «attirance vers le mal» qui empêche de voir les «bonnes choses» présentes dans le monde. «Tant de belles choses» qui ne bénéficient pas de publicité ni de couverture médiatique, a-t-il fait observer: «Si tu veux avoir de l’audience, montre seulement les choses laides; avec les bonnes choses les gens s’ennuient». Fustigeant les lignes éditoriales qui «ne savent pas faire bien voir les bonnes choses», le pape François a salué les choses saintes qui sont l’œuvre de Dieu et les saints cachés.

«Le premier devoir d’un évêque est la prière»

Pour la nouvelle année 2016, le pape a expliqué qu’il avait pris la résolution de «prier plus» car «le premier devoir d’un évêque est la prière». Répondant aussi à une question sur ce qu’il voulait faire étant petit, le chef de l’Eglise catholique a raconté: «J’allais souvent avec ma grand-mère, mais aussi avec ma maman, faire les courses au marché. Un jour à table on m’a demandé: qu’est-ce que tu voudrais être quand tu seras grand? Boucher, j’ai répondu, car le boucher prenait le couteau et taillait les pièces. C’était un art, j’aimais le regarder». Au terme de la rencontre, le pape s’est volontiers prêté à un bain de foule parmi les jeunes enthousiastes. (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)

 

Bernard Hallet

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