Burkina Faso: Au moins 26 morts dans l'attaque djihadiste

Au moins 26 personnes ont été tuées dans une attaque djihadiste dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Un commando du groupe Aqmi a ciblé deux hôtels et un restaurant fréquentés par les ressortissants européens et américains.

L’attaque a eu lieu contre les hôtels Splendid et Hibi, ainsi que le restaurant Capuccino, au cœur de Ouagadougou.

Le gouvernement fait état de 26 morts dont 4 Jihadistes. Mais l’ambassadeur de France dans le pays, Gilles Thibault, a évoqué 27 morts et trois assaillants tués.

Alors même qu’elle était en cours, l’attaque a été revendiquée par le groupe salafiste Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Les assaillants, estimés à une quinzaine de membres, seraient arrivés à bord de deux véhicules pick-up, immatriculés au Niger. Ils auraient loué des chambres à l’hôtel Splendid. Certains membres du groupe avaient même effectué la prière du vendredi dans une moquée voisine.

Pas d’antagonismes religieux

Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, a estimé que cette attaque ne mettrait pas en cause les relations étroites entre musulmans et chrétiens du pays. «Il n’y a pas de risque de fragiliser la société burkinabé en créant un antagonisme entre musulmans et chrétiens. Je ne le crois pas, car le Burkina Faso peut se targuer d’être l’un des pays les plus laïques en Afrique», a-t-il affirmé sur Radio France international (RFI). «Le Burkina Faso, c’est l’un des rares pays où, dans une même famille, il y a à la fois des musulmans et des chrétiens», a souligné le ministre. Il a relevé qu’il n’y avait pas de crise des religions dans le pays.

Pour l’avocat Guy Hervé Kam, président du mouvement Balai citoyen, Le dialogue interreligieux est une réalité dans le pays. Il s’est dit persuadé que le Burkina Faso surmonterait cette attaque terroriste «uni et solidaire».

Le gouvernement, réuni en conseil des ministres extraordinaire sous la présidence du président Roch Marc Kaboré, a décidé d’un deuil national de trois jours, appelé la population à la vigilance, et reconduit le couvre-feu en vigueur depuis septembre. (cath-apic/rfi/ibc/rz)

Raphaël Zbinden

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