Missionnaires de la miséricorde: Envoyés dans le monde pour «ouvrir les portes des cœurs»

Au premier jour du Carême, le 10 février 2016, et deux mois après l’ouverture du Jubilé de la miséricorde, le pape François a envoyé des «Missionnaires de la miséricorde» dans le monde entier, pour «ouvrir les portes des cœurs».

Célébrant la messe du Mercredi des Cendres dans la basilique Saint-Pierre, entouré de 700 missionnaires sur les 1000 envoyés à travers le monde, le pape a encouragé les fidèles à vivre sans «hypocrisie» et en profondeur le temps de préparation à Pâques.

Deux mois après l’ouverture des portes saintes dans tous les diocèses de la planète, le pape a fait observer qu’il existait trois obstacles qui «ferment les portes du cœur». Tout d’abord, a-t-il expliqué, «la tentation de blinder les portes, (…) de cohabiter avec son péché, en le minimisant, en le justifiant, en pensant ne pas être pires que les autres». Le deuxième obstacle, a-t-il poursuivi, est «la honte d’ouvrir la porte secrète du cœur». Et le troisième est de «s’éloigner de la porte» en s’enfermant dans sa misère, en ruminant «les choses négatives», jusqu’au découragement.

«Signes et instruments du pardon de Dieu»

Le pape, qui célébrait exceptionnellement l’entrée en Carême dans la basilique vaticane et non en la basilique romaine de Sainte-Sabine, s’est alors tourné vers les Missionnaires de la miséricorde. Les envoyant dans le monde comme «signes et instruments du pardon de Dieu», le pape les a exhortés à «aider à ouvrir les portes des cœurs, à dépasser la honte, à ne pas fuir devant la lumière».

«Que vos mains bénissent et relèvent les frères et les sœurs avec paternité», a recommandé le pontife qui venait d’encenser au début de la célébration les dépouilles des deux saints capucins Padre Pio et Léopold Mandic. Les reliques de ces deux confesseurs étaient exceptionnellement exposées à Rome pour quelques jours dans le cadre du jubilé.

Trois piliers du Carême: la prière, le jeûne et l’aumône

Devant la difficulté de faire le bien, «alors que nous sommes attirés et séduits par tant de réalités matérielles, qui s’évaporent et finalement nous laissent pauvres», le chef de l’Eglise catholique a proposé les trois piliers traditionnels du Carême, la prière, le jeûne et l’aumône.

Trois «remèdes» à vivre sans «hypocrisie», a-t-il mis en garde avant de souhaiter que le Carême soit un temps «d’’élagage’ de la fausseté, de la mondanité, de l’indifférence», un temps pour fuir «l’approbation, la recherche du succès ou du consensus», et pour vivre «l’amour qui sert, non pas l’égoïsme qui se sert».

Durant les quarante jours qui conduisent à Pâques, le pape a encouragé les fidèles à ne pas se contenter de quelques actions extérieures, mais à se convertir en profondeur. Après l’homélie, l’évêque de Rome s’est fait imposer les cendres par le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique, avant de les imposer lui-même aux cardinaux, évêques, moines, religieux et à quelques fidèles. Au terme de la messe, il a confié aux missionnaires, qui avaient concélébré avec lui autour de l’autel majeur, leur mandat et la faculté d’absoudre les péchés réservés au Siège apostolique. (cath.ch-apic/imedia/ak/be)

Jacques Berset

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