Les Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est et Caritas au service des plus pauvres

L’Association des membres des Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est (AMECEA) et Caritas se sont engagées, le 13 février 2016, à lutter contre la pauvreté et les inégalités. Elles s’y emploieront avec la mise en place et le développement de projets sociaux, favorisant la justice sociale, ont elles fait savoir depuis Nairobi où elles s’étaient réunies.

Les directeurs nationaux de Caritas et les secrétaires exécutifs nationaux des commissions Justice et Paix de l’AMECEA étaient en session, la semaine dernière à Nairobi, au Kenya, pour discuter du renforcement de leur collaboration. Cette réunion fait suite à la directive du Pape François, invitant les organisations catholiques à se donner la main et à créer une synergie pour une plus grande efficacité dans le but de mieux servir le peuple de Dieu. Conformément à l’esprit de saint François d’Assise qui rappelle que «le lien entre le souci de la nature, de la justice pour les pauvres, l’engagement de la société, et la paix intérieure sont inséparables».

Dans une déclaration conjointe, publiée sur le site de l’AMECEA, les deux organisations ont indiqué que leur collaboration déjà étroite, sera renforcée par les échanges d’informations et d’expérience, tout en invitant les autres organisations sociales de l’Eglises catholique à s’unir pour mieux servir les personnes vulnérables.

Contre la traite des personnes et l’émigration clandestine

Elles se sont aussi préoccupées par la traite des personnes et l’émigration clandestine, causée par plusieurs facteurs qu’elles n’ont pas cités. Elles se sont engagées à répondre «aux causes profondes et aux besoins des personnes qui sont touchées» par la migration clandestine, estimant que les victimes doivent être traitées avec la dignité humaine, mais qu’elles doivent, elles aussi, reconnaître les lois de leurs pays d’accueil.

Les responsables de l’AMECEA et de Caritas se sont aussi prononcés sur la complexité des problèmes d’exploitation dans les industries extractives en Afrique de l’Est, soulignant que les populations ne bénéficient pas des retombées des activités des sociétés minières. Ils ont décidé de dénoncer, haut et fort, «les effets négatifs» de l’extraction et l’injustice économique dont sont victime les populations.

Ils se sont engagés aussi à assurer une bonne gestion du travail de collaboration entre eux, pour le bien commun de tous, et à concentrer leur programme sur la formation, basée sur l’enseignement social catholique, tout en insistant sur l’appropriation et la durabilité.

«Nous reconnaissons la réapparition de situations d’urgence dans notre région», ont-ils poursuivi, indiquant, à ce sujet, leur volonté de développer des stratégies pour mettre en place un fonds de solidarité d’urgence, destiné à répondre efficacement aux différentes catastrophes dans la région et dans les Conférences nationales. (cath.ch-apic/amecea/ibc/bh)

Bernard Hallet

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