Devant les membres de l’association de la Confédération générale de l’industrie italienne, l’équivalent du Medef en France, le pape a médité sur l’éthique dans le travail, autour de l’expression « faire ensemble ». Depuis la veille, c’est autour de ce thème que les patrons italiens étaient réunis en colloque au Vatican.
Dès lors, le pape a souhaité que le monde du travail ne néglige pas les plus faibles, investissant particulièrement dans des projets qui n’oublient pas les familles, « foyers d’humanité ». Appelant de ses vœux « une entreprise qui mette l’homme au centre », il a notamment évoqué la situation des jeunes « prisonniers de la précarité ou de longues périodes de chômage », souhaitant pour eux un salaire honnête, mais pas sans la dignité dont ils sont souvent privés.
Aux patrons, le pape a demandé que leur premier souci soit de rechercher et de promouvoir « une justice qui refuse le raccourci des recommandations et des favoritismes, et les déviations dangereuses de la malhonnêteté comme des compromis faciles ». Le pape François a érigé l’attention à la dignité de l’autre en « loi suprême », souhaitant que la boussole des entrepreneurs soit le « bien commun ».
Il a enfin souhaité que « cet horizon d’altruisme » caractérise leur engagement, les conduisant « à refuser catégoriquement que la dignité de la personne soit piétinée au nom d’exigences productives qui masquent des myopies individualistes, de tristes égoïsmes et l’appât du gain ». C’est la première fois, en 106 ans d’existence de la Confindustria, que le pape recevait ainsi les membres de cette organisation représentative des entreprises italiennes. (cath.ch-apic/imedia/ami/be)
Jacques Berset
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