Le religieux clairement défini dans les écoles

La polémique a enflé suite aux récents refus du contact physique d’élèves musulmans avec leurs enseignantes à Bâle et à Genève. Du côté de Fribourg et Lausanne, aucune exception de traitement n’a été signalée dans les départements responsables des établissements scolaires.

Pour le canton de Vaud, aucune plainte d’élèves n’est remontée jusqu’au département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC), concernant un éventuel refus de contacts physiques, a fortiori avec des femmes qui enseignent. Seules les habituelles demandes de dispenses de cours d’éducation sexuelle sont enregistrées. «Pour le reste, nous nous en tenons aux actes de jurisprudence du tribunal fédéral: à savoir que le symbole religieux, tel que le voile, est toléré pour des motifs valables et avérés, sauf pour les enseignants», rappelle Michael Fiaux, délégué à la communication pour le DFJC.

Pas de dispense de sport

Aucune plainte non plus pour le canton de Fribourg, qui a publié en 2010 une brochure sur la diversité religieuse, largement diffusée aux enseignants, parents et élèves. Les enseignants sont informés sur les différentes règles de jeûne du ramadan pratiquées par certains étudiants. Les parents, quant à eux, apprennent que si leurs enfants peuvent être dispensés de cours d’éducation sexuelles pour des motifs religieux, ce n’est pas le cas pour les cours de natation. Exception faite au cas par cas, comme lors du ramadan.

Les activités traditionnelles, des occasions de s’intégrer

Pour Marianne Meyer Genilloud, responsable de communication à la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS), à Fribourg, la règle concernant le sport à l’école a bien été comprise, même par les parents les plus inquiets. Interviewée par le quotidien La Liberté, la responsable a ajouté ne pas avoir reçu de doléances de parents réticents à l’idée que leurs enfants entonneraient des chants de Noël, par exemple. «Ils perçoivent plutôt ces activités traditionnelles comme des occasions de s’intégrer», conclue Marianne Meyer Genilloud. (cath.ch-apic/gr)

Grégory Roth

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