Charles Morerod regrette l'acceptation du DPI

Le président de la Conférence des évêques suisses (CES), Mgr Charles Morerod, regrette l’acceptation par le peuple suisse de la Loi sur la procréation médicalement assistée (LPAM). «Cette loi compromet la protection intégrale de l’être humain depuis son début jusqu’à sa fin, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle», explique-t-il dans un communiqué de presse transmis le 5 juin 2016.

«Les évêques suisses regrettent l’introduction élargie du diagnostic préimplantatoire (DPI), précise Charles Morerod. Dans de nombreux cas, on supprimera des embryons qui sont probablement porteurs d’une maladie, au lieu de prendre soin de ces vies».

La pleine dignité des personnes handicapées

Au moment où un «oui» à plus de 60% semble se dessiner, le président de la CES tient à «répéter» aux personnes handicapées que les évêques suisses croient «à leur pleine dignité».

Et l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg de rappeler le préambule de la Constitution fédérale: «La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres». Selon lui, «La reconnaissance de la pleine dignité de chaque être humain, d’abord le plus démuni, est essentielle à une société juste». (cath.ch-apic/com/pp)


Le parti évangélique somme le Conseil fédéral de respecter sa promesse

Le parti évangélique (PEV) regrette également l’acceptation de la nouvelle loi sur la procréation médicalement assistée (LPAM). Il exige que «le Conseil fédéral respecte sa promesse»: appliquer le DPI seulement sous «de stricts contrôles, afin de ne pas ouvrir la porte à une médecine reproductive éthiquement discutable».

Le parti, qui avait fait campagne contre la LPAM, regrette le manque de précision de cette nouvelle loi, «formulée de manière très générale et peu concrète». Pour le PEV, elle permet «l’application du diagnostic préimplantatoire (DPI) dans une mesure qui recèle un grand risque d’ouvrir une brèche dans la digue éthique».


La position de la FEPS

Dans un communiqué publié le 5 juin 2016, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) affirme: «L’acceptation de la loi sur la procréation médicalement assistée permet aux couples souffrant de prédispositions génétiques à une maladie grave ou un handicap de recourir au diagnostic préimplantatoire (DPI), ce que la FEPS soutient. Dans la foulée, elle ouvre toutefois également la porte à des applications du DPI servant d’autres intérêts».

La FEPS indique qu’elle «continuera de s’intéresser à la question de l’évolution de nos représentations de l’être humain en raison de l’arrivée de nouvelles biotechnologies». Selon le critère suivant: «contribuent-elles à la pluralité ou encouragent-t-elles l’uniformité?».

 

Pierre Pistoletti

Portail catholique suisse

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