Colombie: L'Eglise demande que le cessez-le-feu ne reste pas un acte symbolique

«Savoir arrêter la guerre est une chose, une autre est de construire la paix», a relevé le président de la Conférence épiscopale de Colombie au moment de la signature du cessez-le feu définitif le 22 juin 2016, entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

«Cet accord est une étape importante dans la vie du pays et ne doit donc pas rester un acte symbolique», a déclaré Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, président de la Conférence épiscopale de Colombie (CEC). L’archevêque de Tunja demande en particulier que le cessez-le-feu s’accompagne concrètement de la remise et de la destruction publique des armes. Il a insisté sur la nécessité de voir immédiatement les effets de cet accord pour la sécurité et la tranquillité des Colombiens. L’Eglise colombienne a été active tout au long du processus des pourparlers de paix, ouverts en septembre 2012. Elle a en particulier été le point de contact entre les négociateurs et les victimes, a rappelé l’archevêque.

Le prélat a souligné en outre que le cessez-le-feu est seulement la première étape du processus de paix. Dans la deuxième partie, l’ensemble du processus doit précisément corriger tout ce qui a généré la guerre dont l’un des éléments clés est l’injustice sociale. «Savoir arrêter la guerre est une chose, une autre est de construire la paix. C’est ce qui nous attend après la signature de ces accords de cessez-le-feu.»  (cath.ch-apic/aica/mp)

Maurice Page

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