Sortie d’un livre collectif sur l’oeuvre de Mgr Escriva de Balaguer
Zurich, 6mai(APIC) « Opus Dei, troupe de choc de Dieu ou sainte mafia?
Puissance et influence de l’Opus Dei en Suisse et ailleurs » Tel est le titre provocateur d’un ouvrage collectif qui sera présenté jeudi à la presse
à Zurich par la « Paulus Akademie », une association financée entres autres
par la Commission centrale catholique romaine. Ceci à quelques jours de la
béatification du fondateur de l’oeuvre, Mgr Josemaria Escriva de Balaguer,
le 17 mai à Rome.
En novembre 1990, suite à la nomination de Mgr Wolfgang Haas comme évêque de Coire et au besoin d’information sur l’Opus Dei, l’Académie avait
organisé un colloque, avec la participation de représentants de l’Opus Dei,
pour débattre de façon critique de « l’Oeuvre de Dieu ». Le colloque était
organisé en collaboration avec la Commission centrale catholique romaine
qui avait reçu du Synode de l’Eglise catholique du canton de Zurich la
charge d’informer sur l’Opus Dei. Le livre qui paraît actuellement reprend
des contributions de ce colloque complétées par des exposés originaux.
La majeure partie des 300 pages de l’ouvrage est constituée par « le guide à travers la jungle des documents officiels et secrets de l’Opus Dei »
(120 pages) que le journaliste Peter Hertel, connu comme critique de l’Opus
Dei, a publié sous le titre « Obéir intelligemment, mais aveuglément », après
des années de recherches. Pour que les documents internes de l’Opus Dei
puissent être compris par les non-membres, Peter Hertel explique le vocabulaire particulier de l’Oeuvre dans un glossaire d’une vingtaine de pages.
Peter Hertel confronte les déclarations et les documents officiels de
l’Oeuvre avec les descriptions d’anciens membres et de larges extraits de
divers textes de l’Opus Dei « restés secrets jusqu’à présent ». Les « documents secrets » de l’Opus Dei comprennent entre autres des descriptions détaillées: « du recrutement et l’endoctrinement des jeunes, de la stricte séparation des hommes et des femmes, de l’index, c’est-à-dire la liste des
livres dont l’Opus Dei interdit la lecture à ses membres, du devoir des
exercices de pénitence et de mortification, du devoir des membres de l’Opus
Dei de recruter de nouveaux membres, de création de fondations ou d’autres
organismes pour se procurer des moyens financiers ».
Le manuel de Peter Hertel est complété par une contribution de Alois
Schuler intitulée: « Un réseau invisible. L’Opus Dei à Zurich et ailleurs,
noms, organisations, relations ».
Le théologien Anton Rotzetter analyse de manière critique les bases spirituelles de l’Oeuvre. Il constate une mentalité qui caractérise une « organisation offensive et aggressive ». Deux contributions à partir de la psychologie des profondeurs et de la psychothérapie, rédigées par Peter Schellenbaum et Sturmius Wittschier affirment constater une modification
apportée par l’Opus Dei à la structure psychique de ses membres. Les théologiens Kurt Koch et Matthias Mettner plaident pour leur part pour une
Eglise marquée par l’humanité, l’ouverture, la capacité de dialogue et la
tolérance. (apic/com/mp)
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