On ne peut décider qui est son prochain et qui ne l’est pas, assure le pape

«Je ne dois pas cataloguer les autres pour décider qui est mon prochain et qui ne l’est pas.» Telle est la maxime du pape François, tirée de sa lecture de la parabole du bon Samaritain, lors de l’Angélus du 10 juillet 2016, place Saint-Pierre. «Cela dépend de moi d’être ou de ne pas être ›prochain’ de la personne que je rencontre et qui a besoin d’aide, a-t-il ajouté, même si elle est étrangère ou peut-être hostile».

Ainsi, mon prochain n’est pas forcément mes parents, mes amis, mes concitoyens ou ceux de la même religion que moi, mais toute personne que l’on voit en difficulté, a souligné le pape, devant des milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, par une chaleur écrasante. Faire de bonnes œuvres, a aussi précisé le pape, ce n’est pas se contenter de paroles qui vont dans le vent». Et le pontife de citer le célèbre morceau «parole, parole" immortalisé par Dalida : «Cela me rappelle cette chanson ›parole parole’… Non, faire ! Faire !».

Le bon Samaritain et Dalida

L’attitude du Bon Samaritain met à l’épreuve notre foi, a-t-il ajouté, invitant chacun à se demander : notre foi est-elle féconde? Elle produit de bonnes œuvres? Je me ›fais prochain’ ou je passe simplement à côté?. «A la fin, nous serons jugés sur les œuvres de miséricorde», a alors averti le pape, et «le Seigneur pourra nous dire: te rappelles-tu cette fois, sur la route de Jérusalem à Jéricho? Cet homme à demi-mort, c’était moi». Et François d’ajouter, dans une improvisation: «Tu te rappelles? Ce migrant que tant veulent chasser, c’était moi. Ces grands-parents seuls, abandonnés dans leurs maisons de retraite, c’était moi. Ce malade seul à l’hôpital que personne ne va voir, c’était moi».

Après avoir récité la prière mariale de l’Angélus, le pape François a aussi encouragé les marins et pêcheurs dans leur travail, souvent dur et risqué, à l’occasion du Dimanche de la mer. Depuis une fenêtre du Palais apostolique, il a salué les fidèles présents place Saint-Pierre, en particulier les pèlerins polonais venus de Cracovie jusqu’à Rome. Apercevant un groupe d’Argentins particulièrement enthousiastes, le pape François a salué ses concitoyens dans sa langue natale, les félicitant pour leur vacarme. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)

Maurice Page

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