Jean Paul II à Cabinda et à M’Banza Congo (080692)

« Le travail est un droit pour tous »

Cabinda, 8juin(APIC) Jean Paul II s’est rendu lundi à Cabinda, un petit

territoire de 10km2, célèbre pour ses puits de pétrole, enclavé entre le

Zaïre et le Congo. Dans l’après-midi, il était à M’Banza Congo, une ville

située non loin de la frontière zaïroise.

Lors de la messe célébrée à Cabinda, Jean Paul II a prononcé une homélie

ayant pour thème le travail humain. Le pape a d’abord dit son espoir que

tous contribuent à résoudre les problèmes existant autour des ressources de

Cabinda, sans recourir à la violence, mais dans la paix et le dialogue, en

respectant le peuple et ses angoisses et en prenant en considération les

besoins de tout le pays. Ainsi, a-t-il dit, « une ère de paix et de prospérité pour tous pourra venir à travers le travail, la solidarité et l’entraide mutuelle ».

Le pape est revenu sur le thème du travail pour rappeler qu’il est un

droit et un devoir pour chacun, y compris pour les mutilés et les handicapés. Il doit donc être protégé et stimulé par les autorités dans tous les

domaines.

L’après-midi, Jean Paul II a présidé une liturgie de la Parole à M’Banza

Congo, une ville située au coeur d’une région qui a été le théâtre de nombreuses violences lors de la guerre de libération contre la présence portugaise et durant la guerre civile qui a suivi l’indépendance du pays. De

nombreuses personnes ont dû alors se réfugier au Zaïre.

Appel en faveur des réfugiés et pour une aide internationale

Durant la liturgie de la Parole, Jean Paul II a lancé un pressant appel

en faveur des réfugiés. « La guerre les a contraints à fuir », a-t-il dit.

« La paix se construira avec leur retour ». C’est une des conditions nécessaires et urgentes afin que l’Angola puisse retrouver une vie normale qui

lui permette de faire des projets et de construire son avenir ».

Le pape a aussi souligné que la solidarité nationale ne suffit pas et il

a appellé une nouvelle fois la communauté internationale à continuer d’aider les peuples déshérités: « L’Angola, comme divers autres pays d’Afrique

australe, a besoin de l’aide internationale pour ne pas mourir de faim,

pour entreprendre le chemin du développement et pour se renforcer comme nation, soeur et compagne de toutes les autres nations à l’intérieur de l’unique famille humaine ».

Durant son discours, le pape a également loué le travail des catéchistes

dont beaucoup sont morts martyrs. Il a mis en valeur leur courage durant

les années de guerre civile et leur résistance pleine de foi face à l’athéisme officiel.

Entre 1885 et 1955, Cabinda avait un gouverneur qui dépendait directement de Lisbonne. Le territoire a été annexé à l’Angola en 1956. Tandis que

ses gisements de pétrole sont d’une importance capitale pour l’économie de

l’Angola, des mouvements locaux de libération (FLEC et UNLC) revendiquent

son indépendance. Les autorités angolaises sont de plus en plus inquiètes

face à l’intensification de la lutte armée, mais aussi de la bienveillance,

voire l’appui dont la guérilla bénéficie de la part du Congo-Brazzaville et

du Zaïre. (apic/cip/ba)

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