« Jésus-Christ est vraiment homme »
Rome, 3février(APIC/CIP) Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion
de l’audience générale hebdomadaire du mercredi 3 janvier, le pape Jean
Paul II a poursuivi sa catéchèse sur une « vérité fondamentale du credo », à
savoir que Jésus-Christ est vraiment homme.
Le pape a mis l’accent sur la ressemblance entre Jésus comme vrai homme
et nous. « Jésus, comme chaque homme, a ressenti la fatigue, la faim et la
soif. Son corps était livré à la souffrance, vulnérable, sensible à la
douleur physique », a déclaré Jean Paul II. Le Concile Vatican II a rappelé
que par son incarnation, le fils de Dieu s’est en quelque sorte rendu
semblable aux hommes (Gaudium et Spes). « Il a travaillé avec des mains
d’homme, a dit le pape. (…) il a agi avec une volonté d’homme. Il a aimé
avec un coeur d’homme. »
La vie psychologique de Jésus est marquée par des sentiments humains de
joie, de tristesse, d’indignation, d’émerveillement, d’amour, comme l’ont
bien fait ressortir les évangélistes. Ce sont les larmes du Christ après la
mort de Lazare, sa profonde tristesse lors de son agonie à Gethsémani, son
indignation face à l’incrédulité et la mauvaise foi ou devant les marchands
du temple, son admiration devant les beautés de la nature ou devant la foi
de la Cananéenne, son amour pour les petits enfants ou pour le jeune homme
riche invité à le suivre.
« Cet amour, a poursuivi le pape, a culminé dans la passion, et spécialement lors de son agonie sur la croix : ’le plus grand amour que quelqu’un
puisse montrer, c’est de donner sa vie pour ses amis’ (Jn 15, 13). »
Jésus est donc vraiment devenu semblable aux hommes, si ce n’est qu’il
n’a jamais connu le péché. Jean Paul II a renvoyé à ce propos à la Lettre
de saint Paul aux Hébreux, qui invite à contempler le Christ comme grandprêtre de la nouvelle alliance « capable de compatir à nos faiblesses », mais
qui, « tente en tout comme nous le sommes, n’a pas commis de péché » (Héb. 4,
15). Et le pape de poursuivre : « il n’a pas connu le péché, car le péché
n’est en aucune manière un enrichissement de l’homme. Le péché le dévalorise, le diminue, le prive de la plénitude qui lui est propre. Le rachat, la
rédemption de l’homme déchu est la raison fondamentale de l’incarnation. »
(apic/jt/be)
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