Les trois paraboles du chapitre 15 de Luc expriment ce cœur de Dieu qui veut retrouver les pécheurs et met tout en œuvre pour les retrouver. A travers ces histoires, Jésus parle d’un Dieu prêt à mettre sans-dessus-dessous sa maison pour trouver quelque chose d’important, un Dieu désireux de marcher des kilomètres pour retrouver la brebis perdue, la prendre tendrement sur ses épaules et la ramener au bercail, un Dieu Père qui court à la rencontre de son fils et invite son ainé à entrer dans la fête puisque celui qui était perdu a été retrouvé. Et alors la joie éclate parce que Dieu est heureux de retrouver la personne perdue et de la nourrir prêt de son cœur.
La brebis par ignorance s’est perdue, le Fils cadet a cru qu’il trouverait le bonheur en dépensant son argent loin de sa famille, le fils aîné n’a pas reconnu l’amour de son Père. Tous se sont fourvoyés dans leurs petits calculs, mais Dieu est prêt à tout pour leur révéler son amour, son cœur veut aller plus loin que notre justice et à la fin, Il est allé à l’extrême : son Fils s’est donné totalement par amour, il nous a fait miséricorde en acceptant de mourir sur une croix.
Le pape François a senti l’importance de cette miséricorde qui se déverse sur les croyants aujourd’hui et il a proclamé une année jubilaire pour se rapprocher ainsi de Dieu tel qu’il est. Aux chefs de la mafia et à nous tous il rappelle que Dieu veut notre conversion et qu’il est prêt à nous pardonner tout péchés. Il parle de la miséricorde entre humains ( quand il y a une mésentente, un conflit, une blessure entre familles ou entre pays ) Et dernièrement il a parlé de la miséricorde que nous avons à exercer envers la création, notre maison commune. La terre crie parce que le péché dégrade, défigure et détruit la création ; nous avons transformé ce jardin luxuriant en des étendues surexploitées, polluées, désertes et arides, et cela même en Valais avec le mercure et d’autres produits. A cause de notre désir désordonné de consommer, et notre orgueil moderne, nous consommons plus que nécessaire et nous encombrons nos maisons de gadgets superflus.
«Le chemin est simple»
Nous avons à nous réconcilier avec la création déséquilibrée qui nous blesse, et avec nos frères et sœurs qui manquent du nécessaire ; le chemin en est simple : regardons nos vies, prenons conscience de notre péché et agissons ; l’Esprit nous aidera à changer : ne pas gaspiller le papier, l’eau et le plastique, respecter la terre nourricière, trier les déchets, utiliser les transports publiques ou partager un véhicule à plusieurs, et ouvrir nos cœurs aux pauvres.
24e dimanche du temps ordinaire
Lectures bibliques : Exode 32, 7-11.13-14; Psaume 50; 1 Timothée 1, 12-17; Luc 15, 1-32