Belgique: un symposium en 1993 sur le Père (140892)
Toutes les religions sont bienvenues désormais en Mongolie
Louvain, 14août(APIC) Une réunion de spécialistes de la Mongolie se tiendra du 26 au 28 août à Louvain, dans le cadre de la Fondation Verbiest
(K.U.Leuven). Le but est de préparer pour 1993 un symposium international
consacré au Père Antoine Mostaert missionnaire scheutiste brugeois
(1881-1971), pionnier des études mongoles. L’été 1992 est surtout marqué
par le retour des Scheutistes en Chine.
La Fondation Verbiest a été fondée à l’Université catholique flamande de
Louvain en 1982 par un religieux des missionnaires de Scheut, le Père Jérôme Heyndrickx, dans le but de promouvoir les échanges entre la Chine et
l’Occident.
Se retrouveront autour du P. Heyndrickx plusieurs spécialistes européens
et mongols, parmi lesquels le prof. Heissig, de l’institut d’études mongoles à Bonn, et le prof. Sodnam cao Na Mu (Mongolie intérieure). Ils prépareront une conférence internationale sur le Père Antoine Mostaert, missionnaire scheutiste brugeois (1881-1971), pionnier des études mongoles. Savant
de réputation mondiale, il collabora à une quinzaine de publications scientifiques, surtout américaines. Il notamment l’auteur de « textes oraux d’Ordos » et d’un dictionnaire Ordos en trois volumes.
La conférence consacrée au Père Mostaert aura lieu en 1993. L’étude préliminaire sera faite en coopération avec les experts mongols en Europe
(Bonn, Paris, Louvain…)et en Mongolie extérieure et intérieure. J. Heyndrickx se rendra lui-même en Mongolie intérieure en septembre prochain pour
entamer les premiers préparatifs sur place dans le district d’Ordos, dans
le nord de la Chine.
Les missionnaires belges en Chine
La Fondation Verbiest a déjà entrepris plusieurs travaux sur l’histoire des
missions de Scheut en Chine. Le Père Patrick Taveirne prépare ainsi un doctorat sur la « Congrégation du Coeur immaculé de Marie »(CICM) Scheut en Ordos Mongolie du Sud-ouest) ». Une autre thèse de doctorat, préparée par Carine Dujardin, a pour titre « enquête sur l’histoire des Franciscains belges
en Chine (1872-1954) ».
688 missionnaires scheutistes ont travaillé en Chine entre 1865 et 1955,
dont 250 sont morts et enterrés en Chine. Le Père Taveirne et C. Dujardin
s’intéressent à l’itinéraire de ces missionnaires, à leur milieu sociologique, leur formation, leurs motivations, leurs vues sur l’Eglise et le monde. Ils ajoutent à leur travail une étude comparative de la situation géopolitique, socio-économique, culturelle et religieuse de la Mongolie du Sud
ouest dans l’ensemble du contexte sino-mongol vers la fin du XIXe et au début du XXe siècle (immigration chinoise, colonisation, révoltes des musulmans chinois, puis des Boxers, autonomie de la Mongolie extérieure).
L’enquête sur les Franciscains belges s’intéresse aux missionnaires qui
furent enseignants (surtout en langues) ou qui exercèrent des activités médicales, spécialement dans le Hebei, un territoire qui leur avait été confié en exclusivité. Elle se base sur les archives romaines, celles du couvent des Franciscains de Saint-Trond, les archives épiscopales belges, les
archives générales du royaume notamment.
Retour des Scheutistes à Oulan Bator
Le père Jérôme Heyndrickx, qui a effectué une vingtaine de voyages en Chine
depuis 1986, s’est déjà rendu en Mongolie en 1991 pour y préparer le retour
des Missionnaires de Scheut dans la capitale.
La mission d’Urga, baptisée Oulan Bator par les communistes, a été érigée par le Saint-Siège en 1922 à la demande de Mgr Van Aertselaer et confiée aux missionnaires de Scheut. L’accès au pays leur fut toutefois interdit par les communistes. Ce n’est que le 4 avril dernier que le Saint-Siège, en nouant des relations diplomatiques avec la Mongolie, a annoncé que
la Congrégation pour l’évangélisation des peuples avait demandé aux Scheutistes de reprendre leurs activités dans le pays.
Les autorités de la nouvelle Mongolie sont à la recherche de coopération
pour la reconstruction morale et sociale du pays. La nouvelle Constitution
instaure une démocratie réelle dans le pays et toutes les religions sont
bienvenues, même si le lamaïsme tibétain était la religion officielle
d’avant le régime communiste. Après avoir établi des relations diplomatiques avec le Vatican, les autorités ont explicitement souhaité le retour
des missionnaires Scheutistes dans le pays.
Trois missionnaires de Scheut sont arrivés récemment à Oulan Bator: deux
philippins appartenant à la province de Chine, Le père Padilla, 43 ans, qui
était missionnaire à Taipei (Taiwan) et Gilbert Sales, 30 ans qui vient de
terminer sa quatrième année de théologie au grand séminaire de Manille, et
l’aîné de l’équipe, Robert Goessens, un Flamand de 64 ans originaire de
Sint-Antelinks (Herzelet), jusqu’ici missionnaire au Japon.
Le gouvernement d’Oulan Bator encourage par ailleurs la coopération de
l’Eglise à l’Université d’Etat (2.000 étudiants), ainsi que le contact des
missionnaires avec l’Institut d’études mongoles et avec les académies de
sciences sociales. (apic/cip/ak)
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