Les ravisseurs ont initialement demandé 500’000 livres égyptiennes (plus de 50’000 euros) pour la libération des otages, rapporte l’agence d’information vaticane Fides. La police a conseillé aux familles de payer la rançon. Les forces de l’ordre émettent ces conseils depuis que le non payement des sommes ont provoqué l’exécution des otages, dans des cas précédents.
L’enlèvement de Manfalut s’est déroulé, le 3 octobre 2016, dans des circonstances inhabituelles. Deux des quatre personnes enlevées, les frères Emad et Rami Lamei, travaillent dans le domaine de la construction. Ils se trouvaient à Manfalut dans le cadre d’une commande de travail. Arrivés en ville, un membre de leur famille leur a proposé de les accompagner, avec son fils, âgé de neuf ans, jusqu’à l’endroit de leur rendez-vous. Les ravisseurs, qui avaient tendu un piège, ont enlevé les quatre coptes avant qu’ils arrivent sur les lieux.
D’après le journal indépendant égyptien Watani, les otages ont été libérés après qu’une rançon de 150’000 livres égyptiennes (13’000 euros) ait été finalement négociée. Les victimes auraient été attachées et battues, excepté l’enfant.
Les enlèvements crapuleux touchent durement, depuis des années, la communauté copte, particulièrement dans les gouvernorats de Minya et d’Assiout, en Haute-Egypte. Les chrétiens de la région subissent régulièrement des persécutions de la part des musulmans fanatiques. Dans le seul gouvernorat de Minya, la somme totale versée pour les rançons par les chrétiens enlevés de janvier 2011 à décembre 2014 s’élevait à 120 millions de livres égyptiennes (plus de 12 millions d’euros) (cath.ch-apic/fides/watani/rz)
Raphaël Zbinden
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