La version italienne du quotidien du Vatican propose en Une de son édition du 3 novembre, cette réflexion du moine bénédictin Manuel Nin: « de Nursie à Qaraqosh, face à des églises dévastées ». L’article s’attache notamment à décrire des lieux, de l’Ombrie (Italie) de saint Benoît (490-547) à la plaine de Ninive (Irak), où les chrétiens ont « vécu, prié, souffert » au long des siècles.
Les gravats causés par le tremblement de terre à Nursie ou les violences de la guerre en Syrie et en Irak, poursuit le quotidien, sont pleins du « chant grégorien des moines » ou du « chant syriaque qui porte les accents de la langue parlée par Jésus ».
Croix « jetée à terre par les hommes » ou « croix effondrée à cause du choc » du tremblement de terre, ces maux sont le signe plus profond d’une blessure, celle que « la création et le cœur humain portent » et qui secoue parfois. Mais de cette blessure, si elle est reliée à celle du Christ sur la croix, peut surgir l’espérance, ajoute le moine gréco-catholique.
Deux images sont devenues quasiment des « icônes » ces jours-ci, poursuit-il: les moines et les fidèles qui prient à genoux sur la place de Nursie, et les prêtres qui prient dans Qaraqosh au milieu des décombres. Pour la première fois depuis deux ans d’occupation par l’Etat islamique, une messe a été célébrée à Qaraqosh le 30 octobre.
Ainsi, de ces décombres peut renaître « l’espérance et la vie ». Elles renaissent de la prière du peuple et des moines regroupés autour d’un petit autel au milieu des pierres, poursuit l’auteur. Car les « vraies racines » restent là, malgré les « dévastations ». La victoire célébrée dans l’eucharistie, à Nursie comme à Qaraqosh, n’est pas celle des hommes mais de leur Seigneur, conclut-il. (cath.ch/imedia/ap/gr)
Grégory Roth
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